Les travailleurs de l’APC de Sidi Bel Abbès et ses annexes sont en grève depuis lundi et ont paralysé tous les services de l’état civil, l’administration et les services de nettoiement.
Une grève qui s’est poursuivie hier, a indiqué le secrétaire général du syndicat des communaux et ce pour revendiquer les salaires de deux mois et la prime de rendement.
Selon le secrétaire général du syndicat de l’APC de Sidi Bel Abbès, les travailleurs n’ont eu le droit qu’à un mois de salaire, alors qu’ils s’attendaient à l’arriéré de deux mois et à la prime de rendement. Les communaux ont refusé le salaire dérisoire surtout que l’Aïd El Adha approche. L’APC de Sidi Bel Abbès et ses annexes emploient plus de 12 200 fonctionnaires dont 612 travailleurs temporaires de 5 heures récemment intégrés à 8 heures pour un salaire entre 18 000 et 19 000 DA. Des pères de famille attendaient le versement des salaires de deux mois et la prime de rendement pour qu’ils puissent faire la joie de leurs enfants, et se sont retrouvés avec un mois de salaire. Les contractuels et vacataires qui ont suivi la grève réclament, de leur côté, leur intégration en tant que titulaire, afin de jouir de tous les avantages offerts aux travailleurs permanents. Selon le représentant des travailleurs, le président de l’Assemblée populaire communale de Sidi Bel Abbès a été strict et ferme dans sa réponse aux doléances des travailleurs : « Un seul mois leur est versé. » Les communaux sont décidés à durcir leur mouvement de grève si les autorités ne règlent pas leur problème dans les plus brefs délais. Une grève qui a paralysé tous les prestations, avec service minimum, et va mettre dans l’émoi les nouveaux bacheliers qui effectuent actuellement leurs inscriptions universitaires et les jeunes postulants à divers stages. Les usagers de l’APC ont fait le tour des annexes et sont rentrés bredouilles, d’autres se sont rendus aux communes voisines pour se faire délivrer les documents nécessaires au lieu d’attendre le dénouement de la crise. « Tous les fonctionnaires de l’état civil étaient à leurs postes mais ne travaillaient pas », a-t-on constaté sur place. Les éboueurs de l’APC ne feront pas la collecte des ordures durant les trois jours de grève, ce qui va engendrer une vraie catastrophe au niveau des quartiers, non servi par Nadhif com.
Les travailleurs de l’ONA observent un sit-in devant le siège de l’entreprise
Par ailleurs, les fonctionnaires et ouvriers de l’office national d’assainissement de Sidi Bel Abbès ont observé, mardi, un sit-in devant le siège de leur entreprise et cessé de travailler, pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Les 360 travailleurs de l’entreprise revendiquent leur salaire mensuel qu’ils n’ont pas encaissé jusqu’à ce jour et indiquent qu’il n’est jamais versé à une date précise et réclament de leur verser la prime de l’Aïd afin d’acheter le mouton à leurs enfants. Les mécontents réclament leur prime de rendement qu’ils n’ont pas encaissé depuis presque 10 années ainsi que la prime des enfants scolarisés depuis 4 ans. Les plus anciens revendiquent leur classement à des échelons supérieurs et la révision de leur salaire comme le stipule la loi. Les ouvriers de l’ONA soulignent réaliser les plus pénibles des tâches dans de mauvaises conditions et réclament de mettre à leur disposition les moyens nécessaires de travail. Les travailleurs de l’ONA accusent le syndicat dont le mandat a expiré depuis trois mois de n’avoir jamais activé dans l’intérêt de la corporation mais occupé le poste pour des fins personnelles et appellent à l’élection d’un nouveau bureau qui défendra leurs intérêts et arrachera leur droit. Les travailleurs sollicitent une intervention du wali de Sidi Bel Abbès afin de les sortir de la crise financière en cette période de fête religieuse.