Extradé hier dimanche 22 août 2021, vers l’Algérie après avoir été arrêté il y a quelques jours en Espagne, le gendarme déserteur Mohamed Abdellah a été présenté ce lundi matin devant le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed.
Hier matin, l’ancien gendarme avait été rapatrié, en compagnie d’une trentaine de harragas algériens, à bord d’un navire assurant la navette Almeria – Ghazaouet. Suite de quoi, il est présenté ce lundi matin devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Le prévenu est accusé « d’appartenance à une organisation terroriste visant la sécurité de l’État et l’unité nationale », « financement d’un groupe terroriste ayant pour objectif de porter atteinte à la sécurité de l’État » et « blanchiment d’argent dans le cadre d’une organisation criminelle ».
Pour rappel, les autorités espagnoles avaient arrêté Mohamed Abdellah le 12 août dernier. Il avait été mis en détention dans un centre de rétention à Barcelone. Alors qu’il faisait objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice algérienne, les autorités espagnoles ont décidé de l’extrader.
Son séjour de réfugié politique n’a pas été renouvelé par l’Espagne
En effet, le 21 mars dernier, le tribunal de Bir Mourad Rais à Alger avait émis un mandat d’arrêt international à son encontre ainsi que trois autres personnes. Vendredi dernier, le ministère de l’Intérieur espagnol avait signé un décret dans lequel il a ordonné l’expulsion du sergent-chef Mohamed Abdallah.
Durant la matinée d’hier dimanche, l’ancien gendarme avait été officiellement remis aux autorités algériennes pour ensuite être présenté et auditionné par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed.
Il convient de rappeler que Mohamed Abdallah est un ancien sergent-chef de la gendarmerie nationale. Il faisait partie de l’équipe des patrouilles de surveillance aérienne de la gendarmerie de Tebessa. En 2018, il avait rejoint, lui et sa famille, l’Espagne en tant que réfugié politique.
La semaine dernière, l’ancien gendarme s’était rapproché des autorités espagnoles compétentes afin de renouveler son titre de séjour, une procédure imposée aux demandeurs d’asile chaque six mois. Mais cette fois, elle ne s’est pas bien déroulée, en raison du mandat d’arrêt international émis par la justice algérienne.