La jeune auteur et traductrice algérienne, Bouchra Thaziri Douakha, a présenté hier (29 octobre), à l’occasion d’une séance de vente dédicace au Salon international du livre d’Alger (SILA 2023) une traduction en tamazight du chef-d’œuvre d’Albert Camus, l’Étranger.
Elle s’appelle Bouchra Thaziri Douakha, elle a tout juste 22 ans et elle est originaire de Guelma, la région qui a donné naissance au grand nom de la littérature algérienne, Kateb Yacine. Cette jeune et ambitieuse auteur, passionnée de langue amazigh, a réussi la prouesse de traduire en chaoui « L’Étranger », le monument littéraire d’Albert Camus.
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Sorti chez les éditions Adlis de Bellezma, le livre de Thaziri Douakha s’intitule « Imezdi » (transcription en alphabet latin). Du reste, la jeune écrivaine a pu présenter son travail et rencontrer le public hier au Salon international du livre (SILA 2023), à l’occasion d’une séance de vente-dédicace.
Toutefois, rappelons que l’œuvre de Thaziri Douakha ne constitue pas la première tentative de traduction de « L’Étranger » en tamazight. En effet, l’auteur Ait Kaci Mohamed Arab s’était déjà prêté à l’exercice en traduisant le roman en kabyle, sous le titre « Abeṛṛani ».
Pour que vous puissiez vous faire une idée sur le talent de traductrice de Thaziri, voici un morceau qu’elle a partagé sur sa page Facebook. C’est un court passage d’une lettre qu’Albert Camus a envoyé à Maria Casarès :
- Texte original en français : « Mais quoi qu’il arrive, n’oublie pas qu’il y aura toujours un être au monde vers lequel, à tout moment, tu pourras te retourner ou venir. »
- Traduction en tamazight (chaoui) : « Maca Akk Matta ad yeḍran,ud tettu ca belli ad yili akkas yict deg umaḍal-ayi ad tzemred ad teddurid ɣer-s w ad twellid ɣer-s ani xsed. »