Un centre de droit privé de sauvegarde et de numérisation de manuscrits, premier du genre en Algérie, dénommé La « Khizana Algérienne du patrimoine », organise une exposition des documents numérisés appartenant à quinze bibliothèques traditionnelles au Salon international du livre d’Alger.
Créé en 2015 par le spécialiste des manuscrits, Liamine Imekraz, le centre se définit comme une entité à but non lucratif, dédié à la préservation du patrimoine Algérien de manuscrits se proposant de numériser les documents anciens pour en éviter la dégradation, indique le promoteur du projet.
La « Khizana Algérienne du patrimoine » propose les catalogues numérisés dont ceux de la bibliothèque du cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Eddissi de Msila (15000 fichiers), de la Khizanat Mohamed El Aalem Benabdelkebir El Metarfi » d’Adrar (42000 fichiers), ou encore celle de la Khizana du cheikh Mohamed El Hassen Ben Mohamed Ben Malek d’Adrar (60190 fichiers).
La numérisation se fait, sur place, avec un matériel léger et après accord des propriétaires des khizanate par des universitaires, explique l’auteur du projet.
Le centre propose aussi des index répertoriés de chacune des quinze khizanate numérisées lesquels constituent un guide pratique pour les chercheurs, « directement mis en lien avec les propriétaires de manuscrits pour pouvoir avoir accès aux ouvrages numérisés », explique encore Liamine Imekraz.
Rencontré au salon, le Kaïm de la famille Benabdelkbir de la localité d’El Mtarfa, à 80km au nord d’Adrar, expose une partie de ses manuscrits originaux et explique que les équipes du centre ont numérisé en une semaine un fonds documentaire constitué de plus de 700 ouvrages, dont les plus anciens remontent au 17ème siècle.