La campagne électorale prend fin aujourd’hui à minuit. Le silence électoral va donc être instauré pendant les trois prochains jours, avant de passer enfin aux urnes. Un silence qui ne met pas fin à grand-chose finalement, vu que les candidats ont opté pour une campagne très discrète.
Dans la capitale Alger, sur les 400 salles dédiées à la campagne électorale, seulement 100 ont été exploitées. À Constantine, seulement 45 salles ont été exploitées, alors que les autorités ont mis à la disposition des candidats plus de 200. Dans l’extrême sud, une seule salle a été exploitée à Djanet. En Kabylie enfin, la campagne se fait timidement, presque en cachette. Les candidats livrent une campagne de bouche à oreille.
Meeting et bains de foule : une ère révolue ?
Certains candidats, profitant du nombre minime des votants, ont préféré concentrer leurs efforts sur leur proche entourage. Après avoir gagné les voix de leurs familles, ils passent aux amis puis aux proches. Une voix gagnée est plus précieuse que jamais, vu leur rareté sur le marché.
D’autres candidats optent pour des campagnes au sein des cafés populaires. Une campagne de proximité outre mesure, ou se mêlent ambitions politiques et parfums arabica, discours nationalistes et les cris demandant un café « bien serré ».
Ce qui est nouveau dans cette campagne électorale est sans doute l’utilisation des réseaux sociaux. Une méthode qui échappe au contrôle de la loi et qui risque de violer le silence électoral.
Des candidats ne vont surement pas se gêner à partager des anciennes publications concernant leurs campagnes, ou mêmes en créer d’autres. Tout est bon pour gratter une ou deux voix de plus après la date limite.