Le processus de création d’un fonds d’investissement pour favoriser le lancement de start-up par des jeunes Algériens à la tête bien faite semble enclenché.
L’importante conférence de mardi dernier, durant laquelle un cadre du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (TIC) a fait un exposé sur le projet Algerian start-up Initiative (ASI) devant des génies algériens de la Silicon Valley, a trouvé un prolongement au Conseil national économique et social (CNES). Le projet est technologiquement tentant pour une Algérie numériquement encore « fracturée » du reste du monde. Les objectifs étant identifiés, les têtes pensantes qui vont donner corps aux idées lumineuses de nos jeunes viennent tout droit de Californie.
Il ne manquait plus qu’à connecter tout ce beau monde dans une parfaite osmose technologique. Mohamed Seghir Babès, président du CNES, propose son institution pour servir de plate-forme « opérationnelle » à cet ambitieux projet censé mettre à niveau les PME-PMI du secteur des TIC avec le nec plus ultra de la technologie dans ce domaine. Et le CNES semble aller comme un gant aux Algériens de la Silicon Valley qui souhaitent avoir une interface capable de les accompagner dans la concrétisation de leurs idées en Algérie. Lors d’une séance de travail tenue au siège de l’institution lundi soir, M. Babès a écouté les doléances de ses invités et les a assurés que leurs préoccupations pourraient être aisément prises en charge.
A travers les interventions de l’expert Yacine Rahmoune et de ses collègues de « la Mecque » de l’informatique, il s’est dégagé une grande complicité entre le groupe des expatriés et le président du CNES sur le know-how. M. S. Babès, de l’avis des intervenants, a parfaitement saisi le message de ses invités dans le processus de transformation de ces start-up du stade « virtuel » à celui visuel, c’est-à-dire concret. En l’occurrence, il y a nécessité de revoir les tarifs d’accès à Internet et de location de bureaux dans la mégapole de Sidi Abdallah, qui demeurent « très chers », selon les « Californiens ». Telles sont les conditions sine qua non pour le succès de cette aventure technologique.
M. Babès a pris note et a promis de transmettre ces recommandations aux ministres directement concernés. La délégation de Silicon Valley a été d’autant plus enchantée de trouver une oreille attentive que le CNES a déjà à son actif une contribution décisive sur le projet e-Algérie 2013 pour lequel il a émis une expertise, à la demande du Premier ministre. Les Algériens de Californie ne se sont donc pas trompés d’adresse. Place désormais aux choses sérieuses avec ce concours ouvert à des milliers de jeunes férus de TIC pour la sélection des meilleures idées susceptibles d’être transformées en projets concrets. Après avoir goûté au « rêve américain », les gars de Silicon Valley croient dur comme fer au « rêve algérien ». « Yes we can ! », semblent dire Yacine et ses amis.
Par Hassan Moali