ANNABA – Le film ‘‘Simshar’’ de la réalisatrice maltaise Rebecca Cremona, projeté samedi au théâtre Azzedine Medjoubi d’Annaba dans le cadre de la compétition officielle du festival d’Annaba du film méditerranéen (FAFM), constitue une œuvre émouvante sur le drame de l’émigration clandestine en mer Méditerranée.
Le film a pour trame de fond le rude quotidien des pêcheurs maltais pliant sous les contraintes juridiques sur la pêche auquel est venu s’incruster le drame des immigrés clandestins donnant lieu à des dérives excessifs.
Simon figure centrale du film dont le rôle est interprété par le tunisien Lorfi Abdelli sort en pêche sur son embarcation avec son père, son fils de 11 ans et un immigré africain. Suite à une panne du moteur, l’embarcation prend feu.
Le drame de cette famille de pêcheurs durera une semaine au large et seul Simon y survivra. La fiction d’une heure et 40 minutes pose par une série d’enchevêtrement le drame humanitaire des immigrés en Méditerranée et de leur accueil.
Le public cinéphile a découvert lors de la même soirée le second long métrage algérien en lice durant ce festival intitulé Wakaï karyati (Chronique de mon village) signé par Kamel Traïdia.
Le réalisateur relate avec l’innocente désinvolture d’un enfant sa propre enfance dans son village natal El Besbès (lieu de tournage) et la souffrance et l’espoir de la population villageoise sous les derniers jours de l’occupation coloniale.
Le film français ‘‘Vincent n’a pas d’écailles’’ de Thomas Salvador sur l’histoire fantastique d’un homme ayant un pouvoir extraordinaire qui se révèle au contact de l’eau, a été également projeté durant cette troisième du festival. 15 longs métrages sont en lice durant cette seconde édition du FAFM qui sera clôturé mercredi prochain.