Situation au Mali : la présidence algérienne « avertit »

Situation au Mali : la présidence algérienne « avertit »

Le Mali fait face à une des pires crises de son histoire. La situation dans le pays n’augure rien de bon, et menace ainsi la stabilité, déjà assez fragile dans toute la région. C’est d’abord en raison des frontières qui la lient au Mali que l’Algérie a encore réagi aujourd’hui, le 11 janvier 2022, à ce qui se passe chez son voisin du Sud.

Après celui publié hier par le Ministère des Affaires Étrangères, c’est la présidence de la république qui réagit aujourd’hui, à la situation au mali via un nouveau communiqué ou elle rappelle que « en sa double qualité de chef de file de la Médiation internationale et président du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, et à titre également de pays voisin partageant une longue frontière terrestre ainsi qu’une longue histoire de bon voisinage avec le Mali, et à travers ses contacts récents avec les autorités maliennes, ou elle a averti des conséquences politiques, sécuritaires et économiques qui pourraient résulter d’une passassion de pouvoir à long terme …., l’Algérie a plaidé pour un dialogue serein et réaliste avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest afin d’aboutir à un plan de sortie de crise ».

Mali : quelle sortie de crise ?

Le communiqué de la présidence, affirme que cette sortie de crise doit, « prendre en compte les exigences internationales et les aspirations légitimes du peuple malien, ainsi que les facteurs internes liés à la dynamique financière nationale ».

La présidence indique également que le président Tebboune a « insisté sur la nécessité pour les autorités de la transition au Mali, d’envisager de s’engager à faire de l’année 2022 celle de l’instauration d’un ordre constitutionnel malien rassembleur et consensuel, ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger« .

Le chef de l’État souligne également, « la nécessité d’adopter une approche globale compatible avec la complexité des problèmes structurels et économiques, ainsi que les défis qui doivent être relevés, y compris la lutte contre le terrorisme ». C’est pour cela que la présidence affirme qu’une « qu’une période transitoire de 12 à 16 mois est raisonnable et justifiée ».

L’Algérie « attachée » à la souveraineté du Mali

L’Algérie reste toujours « attachée » à « la souveraineté du Mali ». C’est ce qui a encouragé le président Tebboune a « a appelé les chefs de la période de transition à faire preuve d’un esprit de responsabilité constructive ». 

Pour conclure son communiqué, la présidence de la république affirme que « compte tenu des risques graves que représente les sanctions annoncées à Accra…., ainsi que des contre-mesures annoncées par le Gouvernement de la République du Mali, l’Algérie appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et à renouer avec le dialogue afin d’épargner à la région une spirale de tensions et une aggravation de la crise ». 

Pour conclure, l’Algérie « exprime sa pleine disponibilité à accompagner activement la République du Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), sur la voie de l’entente mutuelle autour d’une vision solidaire qui préserve les intérêts suprêmes du peuple frère malien ».