Au moment où les autorités de la ville veulent faire du tri sélectif des déchets ménagers leur cheval de bataille pour un environnement plus sain, certains comportements indignes de citoyens continuent de gâcher cette ambition.
Il en est ainsi des nombreux points noirs, dont la prolifération constitue un véritable chancre urbain dans une ville où le manque d’engagement de la part des riverains en matière de protection de leur cadre de vie d’une part, et l’insouciance des responsables locaux de l’autre, accentuent cette situation des plus déplorables.
Certains endroits censés être protégés sont là pour prouver que beaucoup reste à faire dans une ville qui nourrit pourtant de grandes ambitions dans ce domaine. L’un des exemples navrants est illustré par une parcelle de terrain abandonnée située à quelques encablures de trois prestigieuses institutions, en l’occurrence, la direction «Aval» de Sonatrach, le musée El Moudjahid et le tribunal de la cité Djamel.
Le lieu sert actuellement de réceptacle à toutes sortes d’ordures ménagères et autres produits inertes, comme le montre notre photo prise mercredi dernier.
En somme, une véritable décharge sauvage entourée pourtant de villas et d’édifices officiels, a pris naissance sans qu’aucun service n’ait réagi pour l’exterminer du paysage urbain de la 2ème ville du pays. Les services du secteur urbain, dont dépend, administrativement, cette partie de la capitale de l’Ouest, devraient réagir avant que la décharge ne prenne plus de volume et ternisse encore plus les lieux.
«Pourquoi attendons-nous que des délégations étrangères viennent à Oran, considérée comme l’une des destinations préférées, pour se rendre compte que la ville est sale», dira un citoyen qui déclare ne plus supporter de voir El Bahia se dégrader d’année en année.
Pis encore, une petite baraque vient même d’y être érigée sur ce site, avons-nous constaté. Et si une réaction salutaire de la part des services concernés n’est prise, la présence de cette baraque pourrait donner des idées aux amateurs du squat des espaces publics qui pourraient créer un «mini-bidonville» dans cette partie d’El Bahia.
Jalil Mehnane