Ils soulèvent le cas de l’alimentation en eau potable, entre autres projets, qui est à l’arrêt depuis 3 ans, soit depuis l’achèvement du réservoir d’eau qui est resté non relié.
Dans une lettre adressée aux autorités locales, des habitants d’Akaroun (commune de Kanouaâ, daïra de Zitouna), dans le massif de Collo, s’indignent et dénoncent l’abandon de certains projets de développement de grande nécessité pour leur vie quotidienne.
Ils soulèvent le cas de l’alimentation en eau potable, entre autres projets, qui est à l’arrêt depuis 3 ans, soit depuis l’achèvement du réservoir d’eau qui est resté non relié. Les habitants continuent de s’abreuver des sources naturelles et des oueds au détriment de leur santé. Le deuxième point soulevé concerne la route qui mène vers le village. Celle-ci, en dépit de sa réhabilitation récente, est sujette à des éboulements récurrents, la rendant dangereuse, particulièrement sur les maisons construites en contrebas. Aussi, les habitants lancent un cri de détresse, car ils craignent qu’une catastrophe survienne, notamment durant la saison des pluies.
Le même constat est fait pour l’éclairage rural défaillant et qui plonge cette bourgade dans l’obscurité dès la tombée de la nuit, les poussant très souvent à solliciter l’aide d’une entreprise privée pour effectuer les réparations nécessaires. Dans un tout autre registre, les habitants évoquent, dans cette lettre dont une copie nous a été remise, le problème du chômage. En effet, ils dénoncent le fait que les jeunes de cette bourgade n’ont pas réussi à dénicher un seul emploi, ne serait-ce que dans le cadre du dispositif du filet social, et cela depuis plus de deux années. Cependant, le problème crucial qui les touche particulièrement est la scolarité de leurs enfants.
Selon ces habitants, leur bourgade a bénéficié, à deux reprises, du projet de réalisation d’une école primaire, mais à chaque fois détourné au profit d’autres localités limitrophes. Ils revendiquent la réalisation d’un groupe scolaire pour mettre fin au calvaire des écoliers qui se déplacent en empruntant un chemin forestier fréquenté par les animaux pour rejoindre l’école de la bourgade proche. La réalisation d’une école permettra aussi la fixation de la population et le retour de certaines familles qui ont fui durant la décennie noire.
A. B.