Skikda : lorsque Facebook devient un déclic d’investigations

Skikda : lorsque Facebook devient un déclic d’investigations

Le réseau social Facebook n’est pas seulement un outil ou l’on terrorise les gens en les menaçant de dévoiler, photos à l’appui, leurs vies privées. Il peut aussi être exploité par les services de sécurité pour remonter des pistes nécessaires à l’établissement de la vérité primordiale à l’aboutissement des enquêtes qu’elles ont menées pour dénouer l’écheveau de quelques affaires.

C’est ce que démontrent les récentes investigations menées par la brigade économique relevant de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Skikda. En effet, les éléments de celle-ci, en se basant sur des informations publiées sur la page Facebook de blogueurs dont le seul souci serait de lutter contre les proportions alarmantes qu’a prise la corruption dans certains services communaux, ont diligenté une enquête approfondie qui devait déboucher, selon les prévisions de nos sources, sur des révélations fracassantes sur la gestion communale.

Les blogueurs ont réagi à la plainte déposée par le président de l’Assemblée populaire communale de Skikda, au sujet de la visite qu’a reçue la demeure de celui-ci, située au camp raffinerie dans la station balnéaire de Larbi Ben M’hidi, par des pseudo-agents de la Sonelgaz, dans le but prétexté de relever des carences dans le compteur de la maison. Le maire pointait un doigt accusateur à l’encontre de quelques élus, sans les nommer, qui ont agi ainsi pour vérifier les dessous de construction d’une habitation qui aurait éveillé, soi-disant, des doutes sur l’origine des ressources, faramineuses dit-on, ayant été à l’origine de la dite construction. Le développement de cette affaire, qui n’a pas laissé de marbre les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, dit-on, a abouti au déplacement d’une délégation d’enquêteurs au cabinet du maire pour tenter d’y voir plus clair. Même la wilaya, à travers le dépêchement de quelques attachés au cabinet, s’y intéresse de très prés.

Les malheurs du maire ont été accentués par l’injection de l’APC, dans le cadre de la solidarité intercommunale, comme décidée par le ministère de tutelle, faut-il le rappeler, de 2 milliards de dinars, destinés à subvenir aux besoins des communes des plus déshéritées au niveau de la wilaya de Skikda. La solidarité ne fut pas le propre de la seule APC de Skikda, celle de Hamadi-Krouma, deuxième plus riche de la wilaya, a mis également la main dans la poche, ce qui illustre le décaissement de 500 millions de dinars sans que personne ne trouve à redire !

Zaid Zoheir