Des mineurs sont de plus en plus victimes de harcèlement sous toutes ses formes. Une arme redoutable dont les préjudices sont souvent patents. C’est ce qui est arrivé à cette mineure de Skikda âgée d’à peine 16 ans. Les conséquences du harcèlement qu’elle a subit n’a pas impacté seulement sa personne mais également toute sa famille.
En effet, le parquet près la cour de Skikda, a requis, ce dimanche, une peine de 3 ans de prison ferme à l’encontre d’un groupe constitué de quatre jeunes jugés « dangereux ».
Âgés entre 24 et 29 ans, ces malfaiteurs dont l’un d’eux est incarcéré pour une autre affaire, sont poursuivis pour un « harcèlement sur mineur », « menace de diffamation« , « incitation d’une personne, non punissable en raison d’une condition ou d’une qualité personnelle, à commettre une infraction » ainsi que « incitation à la débauche » d’une jeune mineure âgé de 16 ans.
650 millions de centimes dans la poche !
Ce groupe de jeunes auraient indignement suborné une jeune lycéenne pour s’emparer des bijoux et d’une grosse somme d’argent appartenant à sa famille. En effet, les malfaiteurs auraient mis la main sur 650 millions de centimes. De quoi mettre la fille dans un embarras profond mais surtout préjudiciable.
Les faits remontent au 19 octobre dernier, lorsque l’oncle de la jeune mineure s’est présenté aux services de sécurité de Skikda afin de signaler un braquage au niveau du domicile de sa mère. Selon le témoignage de la victime, les braqueurs ont volé tous les bijoux (en or).
Dépité, la victime explique qu’elle a constaté le vol lorsqu’elle voulait récupérer une somme d’argent cachée dans la boite à bijoux de sa mère. En relatant les faits à ses proches, l’oncle remarque l’affolement et le désarroi de sa nièce. Une panique inhabituelle qui a bien éveillé ses soupçons.
Menacée, elle vole sa famille !
Acculée, la jeune fille finit par cracher son valda. Menacée par l’un des jeunes, de publier des photos « indécentes » d’elle, la jeune lycéenne se voit contrainte de commettre ce vol se soumettant à ses ordres. Elle lui apporte donc tout l’argent et les bijoux de sa famille.
Visiblement inassouvi, un des accusés l’aurait impitoyablement menacé de tuer sa mère et de mettre son père en prison si elle les dénonce.
Victime du cyber-harcèlement
Lors de l’audience, les mis en cause ont d’emblée nié les faits qui leur sont reprochés prétextant ne pas connaître la jeune fille. Cette dernière confirme, toutefois, connaître le principal accusé expliquant qu’elle avait fait sa connaissance en voulant régler un différend qui opposé le mis en cause et son amie. Mais les choses ont pris un autre tournant lorsque les deux individus entrent en communication Sur Facebook.
En effet, il oblige la jeune fille d’établir « une relation intime » en guise de « vengeance » contre son amie au risque de voir des photos d’elle publiées sur Facebook. Apeurée, la fille se voit contrainte, en se soumettant à ses ordres, de lui ramener une somme de 1000 Da. Chose faite! Mais, l’histoire ne semble pas prendre fin. Profitant de la vulnérabilité de sa victime, il lui demande des sommes encore plus importantes estimées à 650 millions de centimes. Après l’audience, la cour décide de reporter le délibéré pour la semaine prochaine.