Le parquet de Skikda a traité une affaire de drogue rocambolesque ce 15 mars. Un réseau de trafic de stupéfiants a été mis hors d’état de nuire et plusieurs éléments saisis lors de perquisitions réalisés aux domiciles et bureaux des accusés.
Une jeune avocate a été arrêtée lors de l’opération, suspectée de tremper dans la vente de cocaïne, elle écope, ainsi que plusieurs membres de sa famille, d’une lourde peine de prison.
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Une avocate tombe pour trafic de drogue à Skikda, tout un réseau démantelé
Les services de la sûreté nationale de Skikda ont traité une affaire de trafic de stupéfiants et de falsification de billets de banque complexe dernièrement. Les soupçons des forces de l’ordre se sont d’abord portés sur un individu, répondant aux initiales (A.R) en mai 2022. Le principal accusé était soupçonné de vendre de la drogue, notamment de la cocaïne. Le domicile de ce dernier a été perquisitionné après obtention d’un mandat du Procureur de la République. Là, les autorités tombent sur plusieurs éléments incriminants A.R : 400 g de stupéfiants, une arme à feu de petit calibre et plusieurs centaines de faux billets de 1000 DA.
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Au cours de l’enquête, le téléphone de l’accusé est fouillé et un lien est trouvé avec la dénommée (H.B), avocate trentenaire, exerçant dans la Daïra de Tamalous à Skikda. Les deux suspects auraient échangé des propos sur la promotion de drogues via le réseau social Facebook. L’enquête a également révélé que les 2 frères cadets de H.B, les dénommés L.B et A.B, étaient par ailleurs impliqués. Une cinquième personne, répondant au nom (A.S) est aussi incriminée dans l’affaire.
De lourdes peines prononcées à l’encontre de 4 trafiquants de drogue à Skikda
Lors du procès, les 5 individus appréhendés ont tous nié en bloc les accusations. A.R, chez qui on a retrouvé les 400 g de drogue, plaide la consommation personnelle et réfute la vente illégale de stupéfiants. Tandis que l’avocate, H.B, nie tous les chefs d’accusation prononcés à son encontre et s’appuie sur une perquisition sans résultat effectuée chez elle. Le bureau de cette dernière a par pareillement fait l’objet d’une fouille, aucun élément de preuve n’a été trouvé contre celle-ci.
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Si la Défense a parié sur la stratégie de la contestation, le Ministère Public, lui, a été formel : des preuves accablantes incriminent tous les suspects et des poursuites doivent être engagées. Suite à quoi le Tribunal Pénal de première instance de Skikda a délibéré en défaveur de la majorité des accusés.
Le principal concerné, A.R, écope de 10 ans de prison. L’avocate H.B ainsi que son premier frère, L.B, sont condamnés à 5 années. Le plus jeune de la fratrie, A.B, est condamné à 6 mois de prison ferme. Pour finir, le dernier accusé, A.S, est acquitté par le Tribunal de Skikda.