A peine quarante jours après son mariage , le 18 octobre 1993 un matin d’autonome alors que le journaliste s’apprêtait à rejoindre son travail à l’ENTV, Smaïl Yefsah se fait attaqué par un groupe de trois terroristes sur le parking de la cité qui porte maintenant son nom à Bab Ezzouar, il est tué de plusieurs coups de couteau et de trois balles dans l’abdomen. Dix jours le séparait de son 31e anniversaire, un âge qu’il n’atteindra jamais.
À jamais, Smail Yefsah restera le jeune journaliste de presque 31 ans à la carrière prometteuse, militant de la cause amazigh, lâchement assassiné.
Smail Yefsah n’était pas la première victime a qui on reprochait le métier de journaliste et certainement pas la dernière. Plusieurs plumes et figures médiatiques sont tombées durant la décennie noire. Deux ans après et exactement le même jour, un autre employé de l’ENTV est assassiné le 18 octobre 1995, il s’agit de Mohamed Fettah.
26 ans après son assassinat, le peuple algérien en général et la famille de la presse en particulier commémorent sa tragique disparition tout en se demandant : et s’il n’y avait pas eu de décennie noire ?