L’élection présidentielle, annoncée pour le 4 juillet prochain, est « utopique » dans la mesure où » plus personne » n’y croit, a déclaré vendredi soir, Sofiane Chioukh, membre de l’Instance présidentielle du Front des Forces socialistes (FFS), réitérant le soutien du parti aux revendications populaires.
« Le rendez-vous du 4 juillet est utopique, plus personne n’y croit. L’idée est de prendre le temps, sans s’éterniser pour autant, afin de trouver des solutions pérennes, à savoir l’installation d’institutions solides et représentatives des Algériens et d’aller à des élections crédibles et transparentes » , a déclaré le Pr Chioukh , à la presse, en marge d’une rencontre nationale avec les élus locaux du parti, consacrée à l’examen de la crise politique actuelle.
Tout en précisant que cette réunion a ciblé les élus locaux en tant que « premier maillon de la République et de la démocratie comme l’entend le parti » , l’intervenant a ajouté que le message essentiel de ce conclave est celui de dire que le parti est en « symbiose avec la révolution pacifique » que le peuple mène depuis plusieurs semaines.
Revenant précisément sur la mobilisation de ce 13éme vendredi, l’intervenant a déploré et dénoncé la » provocation » des forces de sécurité en empêchant l’accès à l’esplanade de la Grande Poste à Alger, qualifiant l’occupation par les manifestants de ce lieu de « symbolique « .
« C’est inquiétant car l’on ne voit pas, pour l’heure, de dialogue et de propositions sérieux en impliquant toutes les composantes de la société algérienne. Il faut une visibilité car il n’est pas dans l’intérêt de l’Algérie que cette situation s’éternise » , a-t-il averti.
Tout en se félicitant de la nature « pacifique » de la contestation populaire, le membre dirigeant du FFS a noté également « l’ingéniosité » et la » maturité » qui caractérisent les slogans brandis par les manifestants, considérant que ces derniers sont « en train de prouver un éveil politique à même de susciter l’espoir ».
Le Pr Chioukh a, à ce propos, tenu à relever que « les solutions politiques proposées par le FFS depuis 1963, et face auxquelles le pouvoir a toujours été autiste, sont actuellement à l’ordre du jour », à travers les revendications de la rue, rappelant notamment celles liées à l’ouverture d’une Conférence nationale de consensus devant aboutir à « un projet national qui réponde aux aspirations de tous les Algériens « . De même que la mise en place d’une II éme République ainsi qu’une Constituante représentative des différents courants politiques et souverainement élue par le peuple.
Avec l’APS