« Dans le cadre de l’opération de solidarité durant le mois sacré de Ramadhan, le ministère de la Solidarité nationale procédera, cette année, à la distribution de colis alimentaires d’une valeur de 5.000 DA », c’est ce qu’a affirmé la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, Mme Mounia Meslem Si Amer, a indiqué que son département est en phase de finalisation des listes des bénéficiaires, appelant, par la même occasion les présidents d’APC à assainir, au plus vite, les listes finales des familles vulnérables et démunies. « Il faut bien souligner que nous avons doublé le montant pour les wilayas du Sud ainsi que les régions éloignées », a-t-elle tenu à préciser.
M. Meslem a affirmé que le ministère a d’ores et déjà envoyé la somme allouée pour cette opération aux 48 wilayas, les préparatifs qui vont bon train et toutes les administrations locales concernées, APC et daïras, ont reçu des instructions dans le sens d’une meilleure distribution des couffins de la solidarité afin d’éviter les dérapages du passé.
La ministre a fait savoir que le gouvernement a mis en place un programme d’actions supervisé par les ministères des Finances et celui de la Solidarité nationale, la Famille et la Condition de la femme, en collaboration avec des experts algériens, ceux de la Banque Mondiale et des universitaires pour mettre au point des aides directes pour les nécessiteux afin d’aboutir à une justice sociale.
Projet pour la consolidation de l’égalité des sexes
Par ailleurs, la ministre a annoncé qu’un projet de mise en œuvre durant la période 2017-2021, d’un plan national comprenant les mécanismes de consolidation de « l’égalité des sexes », et ce dans le cadre de la complémentarité des rôles entre les hommes et les femmes, aux différents niveaux de la vie politique, économique et sociale, est en cours d’élaboration. Elle évoque, dans ce sens, l’installation de la commission intersectorielle des points focaux du genre, composée de représentants des départements ministériels et établissements concernés, ainsi que des chercheurs « cette commission va se pencher sur l’élaboration de ce plan, qui viendra compléter les mécanismes nationaux mis en place dans le cadre de l’égalité entre les femmes et les hommes en Algérie », a-t-elle précisé.
L’installation de cette commission traduit la volonté institutionnelle de concrétiser l’article 36 de la Constitution qui repose sur le principe d’égalité et d’équité.
Aussi, précise-t-elle, « l’adoption de la question du genre permet, en particulier, l’intégration de cette approche dans les programmes et plans sectoriels et intersectoriels, et le soutien des actions initiées par les femmes dans les domaines de développement et de promotion des droits ».
Mme Meslem a indiqué que « cette commission se réunira tous les trois mois, afin d’établir son rapport sur la question du genre et sur l’application de la loi et de la réglementation dans ce domaine ».
Elle a rappelé, à la même occasion, la politique adoptée par l’Algérie dans le domaine de l’égalité des sexes depuis l’indépendance. « Cette égalité a été consacrée dans les différentes Constitutions algériennes en tant que référence fondamentale, pour la promotion de la population et la préservation de sa dignité».
Mme Meslem a rappelé que le dernier amendement de la Constitution a consacré de nouveaux acquis pour la femme, en attendant une évolution positive des mentalités et de certaines pratiques prévalant dans la société. « Les efforts incessants de l’Algérie visant la promotion et la protection des droits de l’homme ont favorisé la création de conditions appropriées d’un environnement politique, juridique, économique et social, qui octroie à la femme algérienne une place et un rôle déterminants dans le dispositif de transformation sociale », a-t-elle expliqué.
La ministre a également évoqué le jumelage institutionnel initié entre l’Algérie et la France pour le renforcement des capacités du ministère dans l’élaboration et la mise en œuvre des dispositifs d’insertion des personnes en situation de handicap en milieu de travail, durera 24 mois, et sera financé par l’Union européenne à hauteur de 1,2 million d’euros, avec la mobilisation de 26 experts qui effectueront 111 missions entre l’Algérie et la France.