L’Algérie semble vouloir renouer avec son passé glorieux de chef de file des pays du tiers monde. C’est en tout cas l’impression que veut donner le premier ministre, Aimene Benabderrahmane, qui a assisté aujourd’hui à l’ouverture du 60ᵉ sommet des pays non alignés dans la capitale Serbe, Belgrade.
Il s’agit du 60ᵉ anniversaire de la tenue du dernier sommet des pays non-alignés à Belgrade. Loin d’avoir réalisé ses objectifs dessinés il y a plus d’un demi siècle, quand Alger fut la Mecque des révolutionnaires, le mouvement tiers-mondiste affirme toutefois sa volonté de renaitre. Une volonté qui coïncide avec les efforts de l’Algérie de se repositionner sur la scène politique internationale.
Profitant de cet événement, le premier ministre, Aimene Benabderrahmane a déclaré aujourd’hui que l’Algérie est prête à accueillir le prochain sommet des non-alignés. Cette volonté de l’Algérie, indique encore le premier ministre, est animée par son souhait de poursuivre l’effort commun visant à promouvoir et à élever le rôle du mouvement au niveau international.
Sahara Occidental, cheval de bataille de l’Algérie
Lors de son discours, le premier ministre Aimene Benabderrahmane a invité les Nations Unies, et plus spécialement le Conseil de Sécurité, à assumer leurs responsabilités en ce qui concerne la situation au Sahara Occidental. Le premier ministre a notamment indiqué que la situation actuelle dans cette région est marquée par un horizon politique très flou.
Benabderrahmane ajoute que cette situation peut mener le Maroc et le Polisario vers l’inconnu. Il n’a pas également manqué de souligner que l‘ONU doit contribuer pour garantir « le droit inaliénable » du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Outre le Sahara Occidental et le Maroc, le premier ministre n’a pas oublié la cause palestinienne et Israël. Il a notamment affirmé qu’elle « reste au cœur des préoccupations du Mouvement des non-alignés qui confirme son soutien indéfectible au peuple palestinien dans sa quête pour arracher ses droits nationaux ».