Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a participé activement au sommet Italie-Afrique à Rome. Il a mis en exergue le rôle crucial des infrastructures de base dans le développement économique du continent africain, mettant en lumière les efforts de l’Algérie dans la concrétisation de projets structurants à dimension régionale.
En effet, Ahmed Attaf a souligné l’engagement continu de l’Algérie envers le développement de l’Afrique depuis son indépendance. Il a particulièrement insisté sur cinq projets majeurs, dont la « route de l’unité africaine » qui relie six pays africains, visant à briser l’isolement des pays du Sahel. Également, le « projet routier Tindouf-Zouérate » connectant le Maghreb à l’Afrique de l’Ouest.
Les autres projets incluent un « réseau transsaharien de fibre optique » pour stimuler l’économie numérique dans la région du Sahel et un « gazoduc transsaharien » reliant le Nigeria, le Niger et l’Algérie à l’Europe. Enfin, le « développement du réseau de transport ferroviaire » sur l’ensemble du territoire national, avec une extension potentielle vers les pays voisins.
De plus, Ahmed Attaf a souligné l’importance de la coopération et du développement économique pour les pays africains et leurs partenaires internationaux. Ces éléments sont intrinsèquement liés à des sujets cruciaux tels que la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique, et les défis liés à l’immigration clandestine.
Les obstacles financiers : un défi majeur pour le continent africain
Cependant, Attaf n’a pas éludé les défis auxquels l’Afrique est confrontée, en particulier le problème crucial du financement des infrastructures. Il a souligné que le déficit financier estimé par l’Union africaine pour fournir des services d’infrastructure de qualité varie de 130 à 170 milliards de dollars par an. Investir dans des domaines vitaux comme l’énergie, les transports, et les communications est crucial pour maximiser les avantages.
La faiblesse des infrastructures en Afrique entraîne chaque année une réduction de la croissance économique de 2%, avec une diminution de la productivité d’au moins 40%. Le ministre a souligné le lien étroit entre la faiblesse des investissements étrangers et celle des infrastructures en Afrique, notant que seulement 25% du réseau routier africain est pavé.
Le sommet a également prévu le lancement d’un nouveau plan de coopération entre les pays africains et l’Italie, le « plan Mattei pour l’Afrique ». Ce plan ambitieux vise à initier des projets dans des secteurs clés, en particulier l’énergie, pour faire de l’Italie un hub énergétique entre l’Europe et l’Afrique.
Pour conclure, le discours d’Ahmed Attaf met en lumière l’engagement de l’Algérie envers le développement africain par le biais de projets structurants. Cependant, les défis financiers persistent, nécessitant une coopération internationale accrue. Avec le « plan Mattei pour l’Afrique », la coopération italo-africaine offre de nouvelles perspectives prometteuses pour l’avenir du continent.