Il y aura certainement du beau monde à cette conférence qui sera placée sous le slogan «Promouvoir la croissance durable et inclusive de l’Afrique du Nord». Des représentants de grandes sociétés pétrolières, des experts internationaux et des spécialistes nationaux du pétrole et du gaz devront se pencher sur la situation d’un secteur énergétique, actuellement, dans tous ses états. Il leur sera difficile de passer sous silence la dégringolade des prix du pétrole.
Le sujet est encore tout chaud. Le baril sera très probablement sur la sellette.
La décision prise par l’Organisation des prix du pétrole de renoncer à maintenir son plafond de production actuel (plus de 32 millions de barils par jour) a contribué à enfoncer davantage les cours de l’or noir. Si la rencontre de mardi ne se tient pas sous les meilleurs auspices, cela n’empêche pas ses organisateurs de regarder avec optimisme l’avenir. Une certaine manière de conjurer le sort probablement.
Les scientifiques qui auront à coeur de démontrer que le capital humain de l’Afrique du Nord constitue une richesse incontestable pour le développement de cette région du monde s’attèleront à l’attester. C’est d’ailleurs autour de ce thème que doit débuter cette rencontre.
«La première conférence portera sur le développement du capital humain de l’Afrique du Nord. Les débats porteront sur et comment soutenir la coopération entre les gouvernements régionaux et les sociétés pétrolières internationales pour créer des politiques mutuellement bénéfiques en matière de contenus locaux.», nous indique-t-on, tout en précisant qu’ «il sera question de l’optimisation de la valeur nationale avec une capacité internationale». Elle sera «scrutée» à travers les expériences de différents pays.
Le cas tunisien sur le développement du capital humain par des initiatives d’entraînement avec des entreprises internationales sera présenté par Abdelhafidh Chaibi, conseiller communautaire et en relations gouvernementales. L’expérience égyptienne en la matière sera mise en valeur alors que celle du Nigeria, pays qui a réussi à développer le capital humain et les entrepreneurs locaux sera cité en exemple. Pour l’Algérie qui importe pour 5 milliards de dollars de gasoil par an il sera question, entre autres, de trouver les moyens de booster ses capacités de raffinage à travers la réhabilitation de la raffinerie d’Arzew. Pas seulement, nous informe-t-on. «Le ministère de l’Energie fera état de l’attractivité de l’Algérie en termes d’investissement pour l’industrie pétrolière et gazière», indique-t-on. Une opération «marketing» qui sera accompagnée d’une intervention sous le thème «Sonatrach, un partenaire fiable et stratégique pour le pétrole et pour le gaz en Europe». Akli Remini, vice-président de la Compagnie nationale des hydrocarbures sera chargé de la présentation du programme d’investissement pour la pétrochimie et le raffinage pour le développement de l’industrie en aval en Algérie. Quel est, en définitive, l’objectif de cette conférence? Elle «se veut une opportunité pour trouver des outils à même de permettre à l’Algérie d’être plus compétitive et surtout plus attractive pour l’investissement dans le domaine pétrolier», fait-on remarquer.
Un pari sur l’avenir dans une conjoncture défavorable qui montre que l’Algérie n’a pas le moral en berne.