Améliorer le système de santé est l’objectif primordial visé par l’augmentation de 12 milliards DA du budget alloué à la santé, qui atteindra ainsi les 560 milliards DA l’année prochaine. C’est ce qui ressort de l’annonce, faite mardi dernier, par Mohamed Miraoui, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de sa présentation d’un exposé sur le projet du budget 2020 du secteur qu’il dirige devant les membres de la commission des Finances de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’occasion de l’examen du PLF 2020.
Dans son allocution, le ministre de la Santé a en effet précisé que « le budget du secteur, qui a atteint plus de 560 milliards DA dans le cadre du PLF 2020, a connu une augmentation de 2,28 %, soit plus de 12 milliards DA par rapport à 2019».
Poursuivant, le ministre a souligné que «l’augmentation de la quote-part des organismes de sécurité sociale qui a atteint plus de 92 milliards DA, soit 4,5 % de plus par rapport à 2019 » et d’ajouter que « ces dotations seront destinées aux dépenses nécessaires pour concrétiser les engagements des pouvoirs publics en matière de grands projets à l’instar du renforcement du secteur de la Santé dans le Sud et les Hauts-Plateaux.»
Il y a lieu de rappeler, dans ce sens, que le Premier ministre, Noureddine Bedoui, avait annoncé, fin septembre dernier à Alger, à l’occasion de la Conférence nationale sur « le renforcement de la santé dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux », «la multiplication par deux et demi du salaire des praticiens spécialistes de la santé publique exerçant dans les wilayas du Sud, par rapport à celui de ceux exerçant dans le Nord, outre la généralisation de la prime du service civil».
De retour à la déclaration du ministre de la Santé, ce dernier n’a pas manqué l’occasion pour annoncer le déploiement de nouvelles structures de santé au titre de l’année prochaine.
«Après l’inauguration de 34 nouveaux établissements hospitaliers en 2019, il est attendu que 26 autres voient le jour en 2020 », a indiqué Miraoui.
Poursuivant, le ministre de la Santé a précisé également que « le secteur bénéficiera de 7 200 postes d’emploi qui concerneront 1 500 praticiens spécialisés, 600 médecins généralistes, 3 100 agents paramédicaux, 600 agents administratifs, en plus de 1400 contractuels».
Dès lors, une question taraude l’esprit: Les patients issus des populations qui continuent de se déplacer vers le Nord, pour les grands soins, en l’absence de structures sanitaires adaptées aux besoins de leurs localités peuvent-ils enfin pousser un «ouf» de soulagement ? Pas tout à fait. Puisque, selon le président de la société d’oncologie médicale, le professeur Kamel Bouzid, qui s’exprimait, dimanche dernier, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio national, la question de la maintenance du matériel de radiologie est déjà posée avec acuité dans au moins 20 centres anti-cancer opérationnelles à travers le territoire national.
Faisant état des délais, longs, allant jusqu’à six mois pour la réparation du matériel en panne, le responsable avait, à l’occasion d’ailleurs, appelé les pouvoirs publics, à réagir en urgence face à cette situation. À bon entendeurs !
Mohamed Amrouni