Son départ est de nouveau évoqué : Gourcuff, une proie facile à attaquer

Son départ est de nouveau évoqué : Gourcuff, une proie facile à attaquer

Au moment où l’actualité footballistique tourne autour de la double confrontation Algérie-Tanzanie de la semaine prochaine, on trouve le moyen de cibler l’entraîneur des Verts, Christian Gourcuff, pour parler de sa possible démission après ces deux matches.

L’affaire a pris une tournure particulière puisque cette information a été traitée par un quotidien aussi célèbre et connu que L’Equipe qui indique que Gourcuff va quitter l’équipe d’Algérie pour prendre en main le club de Rennes, qui vient de faire signer Yohan Gourcuff, le fils de Christian. L’Equipe rapporte que le coach des Verts est excédé par les attaques qu’il subit de la presse algérienne alors qu’il dispose de l’appui des joueurs de l’équipe nationale et de celui du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua.Nous voilà revenus aux pratiques qui font si mal au football algérien et à son équipe nationale. Hallilhodzic et bien d’autres coaches de l’équipe nationale avant lui avaient, eux aussi, subi les assauts d’une certaine partie de la presse algérienne. Cette dernière ne prend pas de gants lorsqu’il s’agit de défendre des intérêts. Depuis une éternité, ce qui est reproché à ces sélectionneurs est cette propension de ne prendre que des joueurs expatriés et de négliger ceux qui évoluent en Algérie.

Le problème est que ces sélectionneurs ont une mission pour laquelle il leur est demandé de ne pas avoir d’état d’âme. Leur but est de réaliser les meilleurs résultats possibles et de n’amener en équipe nationale que les joueurs qu’ils jugent capables de donner satisfaction. Les faits sont là et ils sont terribles pour ce football algérien que l’on veut présenter comme un exemple. Depuis de nombreuses années, l’équipe nationale a enregistré ses plus mauvais résultats avec des joueurs locaux. Il n’y a eu que la période des années 80, avec une génération de grands joueurs, qui a fait exception. Et encore, même avec ces grands joueurs, on a eu besoin de quelques-uns évoluant en Europe pour obtenir les résultats que l’on sait.

Gourcuff est attaqué comme l’ont été Saâdane et Halilhodzic parce qu’il ne prend pas les «chouchous» d’une certaine partie de la presse algérienne. Ces «chouchous» on les connaît, ce sont ces pseudo-joueurs qui pleurnichent à longueur de colonnes alors qu’ils n’ont pas le niveau requis. Si ces joueurs étaient si forts, comment se fait-il qu’ils soient barrés dans le championnat d’Algérie, qui pullule d’éléments expatriés venus s’imposer alors qu’ils émargeaient dans les clubs des plus petites divisions en Europe ? Les choix tactiques de l’entraîneur national n’ont rien à voir dans cette campagne de critiques qu’il subit. On le juge avant même que les Verts se soient engagés dans la phase de qualification au Mondial 2018 et au moment où ils ont presque assuré leur billet pour la CAN 2017. Une démarche inacceptable au moment où l’équipe nationale a besoin d’un maximum de sérénité en vue de son double rendez-vous face à la Tanzanie.

A. A.