Le problème est que ces sélectionneurs ont une mission pour laquelle il leur est demandé de ne pas avoir d’état d’âme. Leur but est de réaliser les meilleurs résultats possibles et de n’amener en équipe nationale que les joueurs qu’ils jugent capables de donner satisfaction. Les faits sont là et ils sont terribles pour ce football algérien que l’on veut présenter comme un exemple. Depuis de nombreuses années, l’équipe nationale a enregistré ses plus mauvais résultats avec des joueurs locaux. Il n’y a eu que la période des années 80, avec une génération de grands joueurs, qui a fait exception. Et encore, même avec ces grands joueurs, on a eu besoin de quelques-uns évoluant en Europe pour obtenir les résultats que l’on sait.
Gourcuff est attaqué comme l’ont été Saâdane et Halilhodzic parce qu’il ne prend pas les «chouchous» d’une certaine partie de la presse algérienne. Ces «chouchous» on les connaît, ce sont ces pseudo-joueurs qui pleurnichent à longueur de colonnes alors qu’ils n’ont pas le niveau requis. Si ces joueurs étaient si forts, comment se fait-il qu’ils soient barrés dans le championnat d’Algérie, qui pullule d’éléments expatriés venus s’imposer alors qu’ils émargeaient dans les clubs des plus petites divisions en Europe ? Les choix tactiques de l’entraîneur national n’ont rien à voir dans cette campagne de critiques qu’il subit. On le juge avant même que les Verts se soient engagés dans la phase de qualification au Mondial 2018 et au moment où ils ont presque assuré leur billet pour la CAN 2017. Une démarche inacceptable au moment où l’équipe nationale a besoin d’un maximum de sérénité en vue de son double rendez-vous face à la Tanzanie.
A. A.