Les affaires de corruption impliquant l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil, traitées dans différentes juridictions, devront connaitre d’importants revirements dans les jours à venir.
En effet, selon ce qu’a rapporté ce jeudi le quotidien Le Soir d’Algérie citant « de bonnes sources », la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a pris la décision « de se constituer partie civile » dans plusieurs affaires concernant l’ancien ministre de l’Énergie.
Une décision qui devra permettre d’accélérer le traitement des dossiers qui accumulent depuis des mois des retards énormes, notamment si l’on prend en considération le fait que le principal mis en cause et d’autres hauts responsables impliqués, sont toujours en fuite à l’étranger.
Il convient de noter que les montants des préjudices relevés dans les affaires impliquant Chakib Khelil se sont avérés énormes ; pas moins de 200 millions de dollars dans les différentes affaires de Sonatrach dites Sonatrach 1, 2, 3, et 4. Pas que ça, puisque dans les autres affaires, les montants s’élèvent à 8 millions de dollars, selon la même source.
Pour ce qui est des personnalités citées dans les affaires de Chakib Khelil, parmi les anciens hauts responsables, l’on trouve les anciens ministres Amar Ghoul, Mohamed Bedjaoui ainsi que des cadres de la Sonatrach dont l’ancien P-DG Mohamed Meziane et l’ancien vice-président de la compagnie Mohamed Bayou.
Retour sur les principales affaires impliquant Chakib Khelil
S’agissant des autres dossiers autres ceux de Sonatrach, l’ancien ministre de l’Énergie se retrouve impliqué dans le dossier de la société émiratie Petrofac qui concernent « un contrat de réalisation du GNL à Arzew », le dossier du groupe SNC-Lavalin ou encore celui de la société Brown & Root Condor (BRC).
À cela s’ajoutent les accusations portées à son encontre dans le cadre de l’affaire l’opposant à la société italienne ENI et sa filiale SAIPEM. Rappelons ici qu’il est accusé de « constitution d’un groupe de malfaiteurs » avec son épouse, ses deux fils.
Le mois de janvier dernier, le quotidien El Watan avait rapporté que plusieurs dossiers de corruption concernant Chakib Khelil sont en instruction au pôle financier du tribunal Sidi Mhamed. Selon le même journal, un total de 6 affaires, qui ne peuvent être frappées de prescription, ont été transférées par la Cour suprême au pôle spécialisé du tribunal cité.
Parmi ces six affaires, le dossier lié à la société émiratie Petrofac, celui lié au marché de réalisation pétrolière à Gassi Touil, octroyé au groupe SLC-Lavalin, le dossier Sonatrach. Il s’agit également de l’affaire des SMS envoyés à l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, pour permettre « d’annuler » les mandats d’arrêt émis à son encontre.