C’est un raz de marée américain qui s’est produit hier au siège de la Sonatrach. Les compagnies américaines de services pétroliers ont réussi à décrocher des contrats de 110 millions de dollars sur un total de 120 millions de marchés de services.
La seule société non américaine à avoir pu échapper à cette règle, est l’omanaise Gulf Energy qui a obtenu un contrat de services pour 12 millions de dollars. Ce vaste programme de forage et de services pétroliers est lancé par la Sonatrach pour l’augmentation de la production et le développement de certains champs qui ne fournissent pas les quantités d’hydrocarbures escomptées.
Il y a deux semaines, la Sonatrach avait signé un contrat avec la société d’engineering Amec Foster Wheeler pour les études FEED permettant le «dégoulottage» du champ gazier de Hassi R’mel.
A travers ces opérations de forage et de stimulation de puits, la Sonatrach semble s’accrocher à un objectif d’augmentation immédiate de production en gaz et pétrole. Tous les acteurs du secteur amont de l’entreprise évoquent déjà une augmentation de l’ordre de 10 milliards de mètres cubes, ce qui représente une évolution de 20% par rapport à la production actuelle. Idem pour le pétrole et le GPL qui ont enregistré une baisse significative au cours des trois dernières années.
La Sonatrach, qui a déjà enregistré il y a un mois, une augmentation de l’ordre de 32 000 barils par jour, à travers la mise en production des gisements de Bir Msana et Bir Sba, se concentre actuellement sur Hassi Messaoud et sa périphérie pour atteindre de meilleurs rendements de récupération des hydrocarbures. La Sonatrach se focalise surtout sur les champs exploités en effort propre qui représentent 70% de la production nationale, car les 30% restants sont exploités conjointement avec les compagnies étrangères.
Mokhtar Benzaki