Une vidéo publiée par le père d’un enfant agressé par deux pitbulls à Tiaret a suscité beaucoup de réactions de la part des internautes. Dans le post partagé sur Facebook, le père du jeune garçon, atteint de trisomie 21, déplore le manque de professionnalisme du staff de l’hôpital principal de la wilaya, l’établissement Youcef Damerdji. La vidéo en question expose des images choquantes et un discours poignant qui met à nu la réalité des services hospitaliers dans notre pays.
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Mauvaise prise en charge d’un enfant agressé par un chien, son père enflamme les réseaux sociaux
Fulminant de rage, le père d’un jeune garçon originaire de la commune de Melaka, à Tiaret, a partagé sa colère avec la wébosphère dans un ultime cri de secours. Le fils, tout juste âgé d’une dizaine d’années, est atteint du syndrome de Down (trisomie 21) et s’est fait attaquer par 2 chiens de type pitbull. Voyant son fils sévèrement blessé (morsures multiples à la tête, aux bras et aux genoux) le père prend son fils à la clinique de proximité la plus proche. La clinique en question envoie le père dans un autre hôpital, l’établissement Youcef Damerjdi, censé disposer du matériel et du personnel nécessaire pour la prise en charge.
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Mais là encore, il fait face à un mur. Aucun professionnel de santé ne daigne soigner l’enfant en sang et en état de choc « Tout le monde me dit que ce n’est pas de sa responsabilité » dit-il dans la vidéo. Pire encore, le staff lui demande de se diriger vers un autre établissement de santé situé à Chelala. Outré, il se filme au côté de son fils pour dénoncer la situation dans l’espoir d’avoir un retour des autorités compétentes.
Le syndicat de l’hôpital Youcef Damerdji plaide le « malentendu »
Alertés par la vidéo, deux membres du parlement se sont déplacés sur place pour rencontrer le père de l’enfant, au côté du directeur de l’hôpital et du directeur de la santé régionale. Selon ce dernier, la demande de transfert vers l’hôpital de Chelala a été faite pour des raisons techniques et non pas par laxisme. Les chirurgiens de garde spécialisés dans la reconstruction faciale pour enfants étaient disponibles à Chelala, d’après la même source.
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Le directeur de la santé régionale de Tiaret recevra également l’équipe de garde en charge ce soir-là pour les besoins de l’enquête. Les mesures adéquates seront prises en cas de dépassement, indique ce dernier.