Soufiane Djilali: Le dialogue est une position politique et un mécanisme de sortie crise

Soufiane Djilali: Le dialogue est une position politique et un mécanisme de sortie crise

Dans un entretien accordé au média TSA, Soufiane Djilali revient sur la position de son parti Jil Jadid, quant à la proposition de Abdelmadjid Tebboune d’aller vers le dialogue nationale. En effet ce matin le président de Jil Jadid a affirmé lors d’une conférence de presse que son part est « d’accord  » avec le principe du dialogue, soulignant cela dit que toute forme de dialogue doit être précédé de signe de bonne foi de la part de Tebboune, tel que  » la libération des détenus d’opinion et du Hirak »
aux réfractaires de cette « position » Soufiane Djilali répond  » Ceux qui critiquent notre position doivent nous expliquer pourquoi ils ont acceptés un président de fait depuis plusieurs mandats. M. Bouteflika n’a jamais été élu, comment se fait-il que ceux qui reprochent aujourd’hui d’avoir un président de fait, ont-ils travaillé dans les institutions de M. Bouteflika qui, non seulement a été un président de fait, mais qui était le chef de la corruption du pays. Aussi, quel est le choix pour un homme politique à faire maintenant » avant d’ajouter : » Soit refuser tout dialogue et à ce moment-là s’organiser en dehors de l’Etat, et donc aller vers la désobéissance civile et ainsi vers la révolution. S’ils se sentent capables de faire cette révolution, on applaudira. Sinon il reste deux autres options : abandonner et se taire ou alors commencer dès maintenant à travailler pour organiser les forces plurielles du Hirak en organisations plurielles qui peuvent remplacer le vide dans le pays »
pour Soufiane djilali , affirmer ‘être favorable au dialogue c’est être contre le hirak c’est de la traîtrise est « inadmissible ». « Le Hirak n’a ni direction ni quelqu’un pour donner des instructions. Je suis en droit de porter des revendications, que j’ai toujours portées, pour les défendre. Je ne parle pas au nom du Hirak en tant tel et personne n’en pas le droit. Aussi, personne n’a le droit ni l’autorité pour m’interdire pour parler du Hirak. Il n’existe pas de porte-parole du Hirak. Il y a des citoyens algériens qui ont des idées et qui peuvent être contradictoires » affirme Soufiane Djilali , qui insiste sur le fait que « Je suis en droit de réfléchir et surtout d’apporter de vraies réponses politiques à une crise politique. Si quelqu’un pense qu’il peut identifier à lui seul le Hirak et donner des leçons, traiter et classer les autres comme des traîtres, cela est inadmissible. »
quant aux mécanismes de dialogue , le patron de Jil Jadid affirme que son parti ne représente encore une autre force politique que la sienne. Expliquant que la légitimité de son parti est entière, mais ne lui confère nullement le droit de parler au nom du Hirak , et cela est le cas pour toutes les force politique nationale.
« La direction de Jil Jadid ne représente que les militants du parti et ceux qui ont confiance en lui. Personne ne peut dire qu’il peut parler au nom du Hirak. Nous faisons partie de ce Hirak, et nous avons été dès le début et même avant le 22 février dans la rue, nous sommes donc en droit de défendre nos idées. Et chacun dans le Hirak a compris ce que veut le peuple. Il veut un vrai changement, il veut non seulement le départ de tous ceux qui ont dirigé le pays mais il veut aussi un changement de structure de gouvernance » dit-il.