Souveraineté sanitaire : l’Algérie accélère la mise en œuvre de son projet de radio-isotopes

Souveraineté sanitaire : l’Algérie accélère la mise en œuvre de son projet de radio-isotopes

Dans le cadre de sa stratégie visant à renforcer l’autonomie technologique et à soutenir le secteur de la santé, l’Algérie avance à grands pas vers la production locale de radio-isotopes. Ce samedi, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, Mohamed Arkab, a reçu à Alger Wang Yong, président-directeur général de la China National Nuclear Corporation (CNNC). Cette rencontre marque une étape importante dans le développement du projet de production d’isotopes radioactifs destinés à un usage médical.

En présence de Nourredine Yassaa, secrétaire d’État chargé des Énergies Renouvelables, du Commissaire à l’Énergie Atomique Abdelhamid Mella, ainsi que de hauts cadres algériens et chinois, les discussions ont porté sur l’état d’avancement du projet et les prochaines étapes à franchir pour sa concrétisation.

L’importance stratégique du projet pour la santé nationale

Le projet de production de radio-isotopes en Algérie revêt une importance capitale, notamment pour le renforcement du secteur médical. Les isotopes radioactifs sont essentiels pour le diagnostic et le traitement de plusieurs pathologies, en particulier les cancers, via des techniques de radiothérapie avancée.

🟢À LIRE AUSSI : Dossier spécial | Algérie – Chine : un partenariat industriel et technologique en plein essor

Selon les responsables présents, la mise en œuvre de ce projet permettra non seulement de réduire la dépendance aux importations coûteuses, mais aussi de garantir une disponibilité continue de produits médicaux critiques pour les hôpitaux algériens. Le ministre Mohamed Arkab a souligné que cette initiative s’inscrit dans la vision globale du gouvernement visant à assurer l’autosuffisance nationale en matière de santé, tout en soutenant le développement scientifique et économique du pays.

Une collaboration axée sur l’intégration des compétences nationales

Au cœur des discussions entre la délégation algérienne et la CNNC figure la volonté d’intégrer pleinement les compétences nationales dans toutes les phases du projet. La formation de spécialistes, le transfert de technologie, ainsi que la promotion de la recherche et du développement ont été identifiés comme des axes prioritaires.

Les parties ont également évoqué la possibilité d’exporter les produits finis vers les marchés régionaux et internationaux, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle source de revenus pour l’Algérie et à un rayonnement scientifique et technologique renforcé.

La Chine, un partenaire engagé pour le développement nucléaire pacifique

Wang Yong a exprimé la pleine disponibilité de la CNNC à accompagner l’Algérie dans cette aventure stratégique. Il a salué les infrastructures dont dispose l’Algérie ainsi que la compétence de ses ressources humaines. Pour lui, la forte volonté politique manifestée par l’État algérien est un gage de succès pour le projet.

🟢À LIRE AUSSI : Béchar : Tebboune inaugure un complexe sportif et lance de grands projets

Le président de la CNNC a également évoqué les possibilités d’élargir la coopération à d’autres domaines, notamment l’échange d’expertise, les programmes de formation spécialisés et l’accès aux dernières innovations technologiques en matière d’énergie nucléaire civile.

Un projet au service du développement scientifique et économique

De son côté, le ministre Mohamed Arkab a exprimé sa satisfaction quant au niveau de coopération atteint avec le partenaire chinois. Il a insisté sur l’importance d’accélérer la concrétisation du projet, compte tenu de son impact direct sur l’amélioration des services de santé en Algérie et du rôle stratégique qu’il jouera dans la dynamisation de la recherche scientifique.

La production locale de radio-isotopes permettra à l’Algérie d’améliorer la prise en charge des malades, de réduire les délais de traitement, mais aussi de positionner le pays comme un acteur important dans l’industrie nucléaire pacifique au niveau régional.

À travers ce projet, l’Algérie confirme sa détermination à moderniser ses infrastructures technologiques, tout en diversifiant son économie vers des secteurs de haute valeur ajoutée, en phase avec les objectifs de développement durable.