Appréciée pour la production des récepteurs numériques qui connaissent un grand succès auprès du consommateur algérien, Atlas, anciennement connu par l’appellation commerciale de Cristor, a ouvert ses portes aux journalistes pour une immersion dans ses usines sises à Sétif. L’occasion d’apprécier les efforts consentis par l’opérateur qui a réussi la performance d’atteindre les 75% de taux d’intégration sur les produits électroménagers et 30% sur les récepteurs numériques. “Nous sommes un peu les pionniers en la matière et malgré toutes les entraves, nous avons toujours été convaincus de l’idée qu’il faut absolument investir dans la production locale. Ceci nous donne, aujourd’hui, l’avantage d’être en phase avec la politique gouvernementale actuelle même s’il reste beaucoup de chose à améliorer”, nous a déclaré Mustapha Boutarcha, gérant de la société Atlas A2M Electronics. Rencontré en marge de la visite, notre interlocuteur nous a fait part du chemin parcouru depuis les années 2000 avec des étapes évolutives qu’il s’agisse d’antenne parabolique (à partir de 2000), de récepteurs numériques (à partir de 2010), ou de cuisinières à quatre feux (à partir de 2006) et poursuivre avec des réchauds, de fours encastrables, de plaques chauffantes, quatre feux et feux inox, et de chauffage à gaz naturel ou gaz butane ainsi que des chauffe-bains.
Une belle palette qui reste, bien entendu, à améliorer davantage puisque le fabriquant algérien parle de l’extension de son activité (plusieurs chaînes en même temps) en plus de la modernisation de ses installations et de l’exportation de ses produits. En compagnie de Ali Khacef, chef de production, la virée dans la partie atelier qui s’étend sur 2 000 mètres carrés nous a permis de relever un niveau de maîtrise plutôt élevé de la chaîne de fabrication qui alimente les unités d’assemblage des produits électroménagers ainsi que les récepteurs numériques (capacité de production de 1 200 /jour). “Nous avons commencé, d’abord, par importer les récepteurs avant de s’investir dans leur fabrication en développant la partie soft qui nous est propre à 100% et nous en sommes très fiers”, a souligné Boutercha, poursuivant : “Notre chiffre d’affaires va crescendo en réalisant 2,2 milliards de dinars en 2016 contre 2 milliards en 2015 et 1,44 en 2014”. L’opportunité, également, pour le responsable d’Atlas de revenir sur l’incident de piratage (défaillance technique du soft) dont le fabriquant a été victime récemment sur certains modèles de ses récepteurs. Il se trouve qu’ Atlas a été obligé de récupérer les produits concernés pour y apporter la maintenance technique nécessaire dans ses ateliers à Sétif. Une aubaine pour des revendeurs qui ont profité de l’occasion pour faire payer les clients entre 1 500 et 2 000 DA de frais de réparation alors qu’Atlas l’a arrêté à 200 DA (frais de la main- d’œuvre engagée pour cette opération par le biais des agents agréés). “Depuis la création de l’entreprise, nous avons œuvré pour ne jamais pénaliser le client en demandant de l’argent en contrepartie d’un quelconque service après- vente relatif à la maintenance technique des récepteurs. Nous avons réglé le problème qui ne devra plus se répéter et si jamais c’est le cas, nous adopterons de nouvelles dispositions de façon à ce que le client ne soit pas pénalisé, notamment sur notre produit phare”, a-t-il rassuré, en précisant, au passage, qu’“il n’y aura pas d’augmentation des prix sur ses produits pour 2018”.
N. S.