Dans une conjoncture économique déjà difficile, la hausse constante des prix des voitures neuves en Algérie ajoute une pression supplémentaire sur le pouvoir d’achat des citoyens. Face à cette situation, le gouvernement algérien, par la voix de M. Amirouche, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, annonce une série de mesures administratives strictes.
Le but ? Endiguer le phénomène de spéculation, largement responsable de cette inflation galopante.
Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, M. Amirouche, a alors annoncé une série de mesures administratives strictes visant à limiter le phénomène de spéculation sur les prix des voitures neuves en Algérie.
Invité sur une chaîne de télévision algérienne, M. Amirouche a déclaré que le ministère de l’Intérieur envisage plusieurs actions pour endiguer cette situation. Parmi elles, la ratification des transactions commerciales en collaboration avec les ministres des secteurs concernés.
« Le citoyen est la victime de la spéculation », a déclaré M. Amirouche, incitant la population à ne pas se laisser entraîner par cette tendance. Il a assuré que des efforts étaient en cours pour renforcer le marché avec de nouvelles voitures dans le courant de l’année.
M. Amirouche a donc souligné l’importance de la coordination entre les différents ministères pour faire face à la spéculation. En effet, cette mesure vise non seulement à réguler les prix, mais aussi à garantir la transparence et l’équité dans les transactions commerciales.
Explosion des prix : Revente des véhicules Fiat importés en Algérie sur Internet
La revente à des prix exorbitants de voitures Fiat sur le marché automobile algérien a suscité une inquiétude croissante parmi les consommateurs et les organisations de défense des droits des consommateurs. Cette pratique consiste à acheter les véhicules pour les revendre en ligne, réalisant ainsi des marges considérables et privant les acheteurs d’un accès abordable à ces voitures.
Un exemple frappant de cette flambée des prix est observé avec les modèles Fiat 500 Dolce VITA. À l’origine, ces voitures étaient vendues à un prix de 2 665 000 dinars algériens, mais sur les plateformes de vente en ligne, elles sont actuellement négociées à des prix atteignant 350 millions de dinars, soit une augmentation massive.
Une situation similaire est alors constatée pour les Fiat Tipo. Leur prix initial était de 2 995 000 dinars, mais il a maintenant grimpé jusqu’à 435 millions de dinars. Les marges réalisées par les revendeurs indépendants sont tout simplement colossales, et cela pénalise directement les consommateurs algériens qui se voient contraints de payer des sommes bien supérieures à la valeur réelle de ces véhicules.
Face à cette problématique, l’organisation algérienne « Himayatek », qui défend les droits des consommateurs, a donc réagi en dénonçant ces pratiques dans une publication sur sa page Facebook. Ils soulignent que certains revendeurs augmentent les prix des voitures immédiatement après les avoir acquises. Des captures d’écran ont été partagées pour mettre en lumière l’ampleur de cette situation préjudiciable.