Spéculation sur le café en Algérie : 7 ans de prison pour un commerçant à Djelfa

Spéculation sur le café en Algérie : 7 ans de prison pour un commerçant à Djelfa

L’Algérie renforce sa lutte contre la spéculation sur les produits de consommation courante. Récemment, un commerçant de Djelfa a été condamné à 7 ans de prison ferme et à une amende de 2 millions de dinars pour spéculation illégale sur le café. Parallèlement, le gouvernement a mis en place une nouvelle réglementation des prix du café pour encadrer le marché et protéger les consommateurs.

L’affaire a éclaté après la réception d’informations faisant état d’un commerce illégal du café à des prix excessifs. Lors d’une perquisition, les autorités ont découvert une importante quantité de café stockée intentionnellement afin de provoquer une pénurie sur le marché et faire grimper les prix.

Le mis en cause, identifié par les initiales A.M., a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Il a comparu devant le parquet le 2 mars 2025, avant d’être jugé en procédure de comparution immédiate pour spéculation illicite sur le café.

Une condamnation exemplaire pour lutter contre la spéculation

Le tribunal de Djelfa a rendu son verdict dimanche, condamnant le commerçant à 7 ans de prison ferme et à une amende de 2 millions de dinars, avec un mandat de dépôt immédiat.

Cette affaire s’inscrit dans le cadre du renforcement des sanctions contre les pratiques spéculatives, notamment sur les produits de consommation courante.

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Ces derniers mois, les autorités algériennes ont multiplié les contrôles et les poursuites pour lutter contre les manœuvres frauduleuses visant à perturber le marché et nuire au pouvoir d’achat des citoyens.

La spéculation illégale sur les denrées alimentaires essentielles est désormais considérée comme un crime grave en Algérie, passible de peines allant jusqu’à 20 ans de prison dans certains cas, dans le but de garantir une économie plus stable et plus équitable.

Un nouveau cadre réglementaire pour stabiliser le marché

Face à la spéculation et aux fluctuations des prix du café, le ministère du Commerce intérieur et celui des Finances ont signé un arrêté ministériel conjoint, publié dans le Journal officiel n°11. Ce texte vise à réguler les prix du café importé et les marges bénéficiaires, tout en prenant en compte les coûts réels de transformation.

L’arrêté stipule que les pertes de poids lors du processus de torréfaction et de mouture peuvent atteindre 20 % du poids initial du café vert, un facteur désormais intégré dans le calcul des coûts réels.

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L’arrêté établit également des prix de vente maximaux du café importé, hors taxes :

  • Café vert importé :
    • Robusta : 459,70 DZD/kg
    • Arabica : 646,74 DZD/kg
  • Produits transformés (torréfiés et/ou moulus) :
    • Robusta : 748,16 DZD/kg
    • Arabica : 935,20 DZD/kg

Un objectif de stabilisation du marché

Cette réforme vise à protéger à la fois les consommateurs et les opérateurs économiques, en assurant une tarification plus juste et en limitant les pratiques abusives. En encadrant les prix et les marges bénéficiaires, l’État espère garantir une offre stable et abordable de café sur le marché algérien, tout en luttant contre la spéculation qui affecte le pouvoir d’achat des citoyens.