MEDEA- La « Spina Bifida », une malformation congénitale de la moelle épinière, est un « réel problème » de santé publique nécessitant un plan d’action, a estimé jeudi à Médéa un spécialiste à l’hôpital Salim-Zmirli d’El-Harrach (Alger).
Intervenant à l’occasion d’une journée de formation médicale continue sur la « Spina Bifida », organisée par la direction locale de la santé, le professeur Benaissa Abdennebi a souligné la nécessité d’accorder davantage d’intérêt à cette pathologie « lourde » nécessitant la mobilisation de moyens humains et médicaux capables de prendre en charge les patients atteint de cette malformation.
Il existe, selon ce neurochirurgien, une « longue liste d’attente » de patients souffrant de « Spina Bifida », dont beaucoup d’enfants, qui attendent d’être opérés, en raison, surtout, de la complexité des interventions chirurgicales et la durée que nécessite l’examen et la prise en charge médicale de chaque patient.
La mise en place d’un plan national de prévention de cette pathologie et sa prise en charge médicale est « vivement souhaitée » par ce dernier, d’autant qu’elle permettra, d’une part, de réduire le nombre de malades, à travers une meilleure vulgarisation des règles sanitaires chez les femmes enceintes, et de pouvoir diagnostiquer à temps les nouveaux cas de « Spida Bifida », a-t-il expliqué.
Il a mis l’accent, par ailleurs, la priorité à donnée aux nouveaux nés atteint par cette pathologie, insistant pour que tout soit mis en oeuvre pour prendre en charge médicalement et dès la naissance cette catégorie de patient, afin d’éviter le développement de la malformation et des complications futures pour le patient.
Pour rappel, plus de 120 enfants atteints de cette pathologie ont été opérés au niveau de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa, depuis le mois de mai dernier, d’après des responsables du service de neurochirurgie de cet établissement hospitalier.