Le Rallye Dakar 2019 aura lieu pour la première fois dans un seul pays, le Pérou et voit son terrain de jeu se réduire en Amérique du Sud face notamment aux politiques d’austérité, au point d’envisager un retour aux sources en Afrique.
S‘élançant et arrivant à Lima, la 41e édition du Dakar se tiendra du 6 au 17 janvier 2019, sur un tracé en boucle de dix étapes, contre 14 pour l‘édition précédente, qui, partie de la capitale péruvienne, avait traversé la Bolivie avant de s’achever en Argentine. “C’est évidemment un parcours moins ambitieux que celui qui était initialement prévu mais qui va rester intéressant parce qu’on va faire en sorte de densifier ces étapes réalisées dans de très beaux environnements de dunes et de sable”, explique à l’AFP Etienne Lavigne, le patron du Dakar.
On est loin des ambitions nourries de longue date par les organisateurs, qui s’imaginaient à terme en mesure de traverser une bonne partie de l’Amérique du Sud, du Chili à la Colombie, en longeant la côte du Pacifique. Le Chili, en restriction budgétaire comme l’Argentine, a coupé court aux négociations alors que la Bolivie n’est pas tombé d’accord sur un itinéraire avec Amaury Sport Organisation (ASO). Et l’Equateur, fortement pressenti, n’est finalement pas au rendez-vous.
Face aux obstacles rencontrés en Amérique du Sud, ASO, “a des contacts à très haut niveau” avec plusieurs nations africaines, dont l’Algérie, la Namibie et l’Angola. Évoquer un possible retour du Dakar sur le continent où il a bâti sa légende est aussi un moyen de mettre la pression sur des gouvernements ayant bénéficié de bienfaits réels au niveau de leur image lors d’un passage récent sur leur sol.
“Une carte à jouer” en Algérie
“On va retaper à la porte des pays qui ont accueilli le Dakar ces dix dernières années pour l‘édition 2020 et si malheureusement il se confirmait qu’on retrouvait les mêmes contraintes d’austérité, il faudrait trouver d’autres scénarios ailleurs et on a déjà des pistes ouvertes”, affirme le directeur du Dakar.
“En Algérie, ils pensent qu’il y a une carte à jouer en terme de visibilité internationale”, dévoile-t-il tout en admettant ne pas avoir reçu de garanties sécuritaires à ce stade.
Depuis plusieurs années, ASO avait pour projet d’y créer un rallye “Dakar Series”, mais les discussions pourraient finalement concerner sa course phare.
“Si on ne pouvait plus l’amarrer en Amérique du Sud, il faudrait trouver des pays qui puissent avoir des géographies permettant d’imaginer dix ou douze jours de compétition”, indique Etienne Lavigne.