Squat de l’espace public par les automobilistes à Médéa : Les cités urbaines en proie à l’anarchie

Squat de l’espace public par les automobilistes à Médéa : Les cités urbaines en proie à l’anarchie

Le phénomène prend des proportions alarmantes.

A-t-on le droit de s’approprier une place de stationnement dans un parking commun dans une cité et d’une manière permanente en y installant une barrière ou une chaîne ? Telle est la question que s’est posé un internaute et à laquelle des avis divers ont été donnés.

Si l’occupation du trottoir et parfois même de la chaussée dans les rues commerçantes est devenue chose courante dans les centres urbains, marquer une place dans un parking collectif d’une cité commence à faire son apparition, au grand dam des riverains.

Ce genre de comportement, qui empêche toute autre personne habitant la même cité de pouvoir garer sa voiture dans un endroit qui a été “réservé” par un autre habitant, n’est pas seulement une marque d’incivisme, mais une atteinte à la propriété commune de tous.

Ce qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter moult commentaires qui, dans leur majorité, récusent tout droit à tout résident de se “réserver une place dans le parking de la cité qui doit rester libre et accessible à tous les résidents”. Pour dépasser ce type de problème, certains avis vont jusqu’à suggérer l’intervention de l’administration communale pour la gestion de ces espaces publics par la gestion et l’institution d’un droit de paiement sur le stationnement dans les parkings des cités.

Pour un autre citoyen, il faut mettre fin à l’abus de certains locataires qui, comme ce voisin, pousse l’outrecuidance jusqu’à garer sa voiture à la porte d’entrée du bâtiment, parce que “n’ayant pas trouvé le moyen de la loger avec lui”, gênant le mouvement des autres locataires pour accéder à leurs logements.

Dans une autre cité, c’est “un résident du rez-de-chaussée qui a cru pouvoir disposer à lui seul de l’entrée du bloc et même de tout l’espace vert de la cité qu’il a transformé en parking réservé pour son seul véhicule”. Comment d’ailleurs s’étonner de ce genre de comportement qui est commun à tous les Algériens que de vouloir tout s’approprier, y compris les places dans les lieux du culte où certains fidèles poussent l’audace jusqu’à s’en prendre à ceux qui osent occuper “leurs places” ?.

Même si le problème de stationnement nocturne dans les cités est pour le moment “géré” par des parkingueurs de nuit qui imposent leur diktat sur l’affectation des places à l’intérieur de certaines cités, il n’en demeure pas moins que le problème commence à se poser et à devenir une source de conflit entre les locataires.

En outre, il n’est pas tolérable non plus que des propriétaires de véhicules de gros tonnage ou de transport en commun utilisent les parkings réservés aux véhicules légers, en réveillant l’entourage avec la mise en marche des moteurs à des heures indues, sans aucun respect pour le voisinage, les personnes malades et les bébés.
M. EL BEY