Stress, angoisse, tachycardie, pic de tension… : Les anecdotes d’un remaniement

Stress, angoisse, tachycardie, pic de tension… : Les anecdotes d’un remaniement

Depuis jeudi dernier où les premières rumeurs annonçaient un remaniement imminent, téléphone à la main, ils attendaient impatiemment le fameux coup de fil de Sellal!

La roue de la fortune tourne et le coeur bat la chamade… Le remaniement ministériel a fait des heureux, mais surtout des… malheureux. Ils sont anciens ministres ou simples courtisans, ils ont soutenu le quatrième mandat du président, ils espéraient en retour une place dans le gouvernement. Depuis jeudi dernier où les premières rumeurs annonçaient un remaniement imminent, ils attendaient impatiemment le fameux coup de fil de Sellal. Et il faut dire que cette fois-ci, leur attente a été longue. Le président Bouteflika les a fait mijoter jusqu’à lundi dernier. Le week-end a été très long pour certains d’entre eux qui n’ont pas fermé l’oeil pendant tout ce temps. On rapporte même qu’un ancien ministre aurait eu des tachycardies, sa femme médecin, a été obligée de le mettre sous traitement.



Un autre a eu des crampes d’estomac qu’il a assimilées à une crise d’appendicite… le contraignant à se rendre aux urgences de l’hôpital militaire de Ain Naâdja. Une proche d’un ancien ministre qui a récemment quitté le gouvernement, rapporte qu’il était comme un chien enragé en vidant ses nerfs sur tous les membres de sa famille. Ce qui a forcé à «l’exil» sa famille qui s’est «réfugiée» dans leur maison de vacances à l’ouest du pays. Ceux qui ont eu à rencontrer ces anciens ministres ou ces courtisans quelques jours avant le remaniement, témoignent que leurs téléphones (avec «s», ils en ont en plusieurs) ne les quittaient pas des mains.

«Leur coeur battait la chamade à chaque appel, leur visage changeait de couleur dès que leur téléphone sonnait. Ils étaient scotchés devant leurs portables tels des adolescentes qui attendent le coup de fil de leurs petits copains…», rapporte avec humour un homme du sérail. Certains, sont même allés jusqu’à contacter des journalistes réputés bien «sourcés» pour avoir des nouvelles sur ce remaniement. D’autres essayaient de faire plaider leur cause par des proches des décideurs. Il fallait trouver la bonne «personne» pour assurer une place au soleil du…palais.

Le stress et l’angoisse étaient donc de mise jusqu’à lundi dernier, jour de remaniement officiel. Dès que les premiers noms des nouveaux membres du gouvernement sont tombés, ils ont ressorti leurs téléphones pour essayer de «grignoter» les places qui restaient ou se maintenir pour ceux qui se savaient éjectés! «Un ministre d’un poste quand bien même important aurait supplié pour qu’on le maintienne dans l’Exécutif, même comme secrétaire d’Etat», rapporte-t-on.

L’annonce de la liste officielle par l’APS, l’agence d’information officielle, a été une douche froide pour beaucoup d’entre eux. C’est comme lors des résultats du bac. Les tensiomètres étaient l’accessoire en commun chez les «déçus», victimes de pics de tension. Et pour cause, ils se voyaient déjà ministres, il y en a même à qui les canaux parallèles leur avaient fait savoir qu’ils étaient dans la liste des ministres, avant de ne pas y trouver leurs noms. Une vraie désillusion que ces flagorneurs ont eu du mal à accepter. Pleurs et déprime étaient au programme. Beaucoup d’entre eux sont restés cloîtrés chez eux, dans un état d’esprit qui frôle la dépression…