Plusieurs articles inclus dans le projet de loi des finances pour l’exercice 2022 suscitent moult critiques et réserves de la part de la classe politique. Le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) renvient sur le volet économique et social tout en mettant en cause la politique de l’État.
À l’issue d’une réunion du secrétariat national du parti en session mensuelle ordinaire, tenue hier vendredi, le RCD n’a pas manqué de soulever la question de « la répression, la confiscation des libertés, les emprisonnements arbitraires et une dégradation alarmante des conditions de vie de l’immense majorité des citoyens ».
Dans son communiqué, le RCD accuse l’État de promouvoir « une politique qui vide le pays de sa jeunesse la plus instruite et la plus dynamique, réprime ses citoyens qui refusent le déclassement et le fait du prince et jette des pans entiers de la population dans la précarité et la misère ».
Ainsi, le parti de Mohcine Bellabbas revient sur le projet de loi des finances 2022 tout en critiquant vivement l’approche du gouvernement qui, selon lui, ne peut « plus acheter la paix sociale comme ce fût le cas dans les conjonctures de rente importante ».
En effet, le Rassemblement fustige les démarches du gouvernement incluses dans le PLF 2022, dont « l’amplification de la dépréciation du dinar pour gonfler artificiellement les recettes provenant des hydrocarbures au détriment du pouvoir d’achat ».
« Comme cela ne suffit pas pour combler les déficits », continue encore la même formation politique, « il rogne sur les transferts sociaux indirects (santé, éducation, logement…) et fait voter, par des députés à sa solde, la fin des subventions généralisées sur les produits de base ».
Élections locales : un « simulacre électoral » selon le RCD
Dans le volet politique, le RCD dénonce, encore une fois, « la criminalisation de l’action politique » qui « s’accompagne de la criminalisation de l’acte de résistance au rouleau compresseur social ».
Par ailleurs, le même parti évoque les prochaines élections locales qu’il qualifie de « simulacre électoral ». « Le simulacre électoral du 27 novembre, en plus d’être illégal, il achève le processus de discrédit des institutions entamé en décembre 2019 », accuse encore le RCD.
« Au plan diplomatique, les conséquences de cette politique sont déjà visibles. L’isolement du pays est son peu d’influence dans les institutions internationales sont le meilleur indicateur », ajoute-t-on encore.