Cela fait maintenant plusieurs années que l’obésité constitue un problème majeur de santé publique dans le monde en général et au Maghreb en particulier. En effet, une récente enquête menée dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre l’obésité a révélé que près de 10 millions d’Algériens souffraient d’obésité. Selon la même étude, 55,6 % des adultes auraient excédé le poids recommandé.
Le mode de vie sédentaire, et surtout les mauvaises habitudes alimentaires font partie des principales causes évoquées par les scientifiques pour expliquer la surcharge pondérale observée. Toutefois, la quantité d’informations et d’idées reçues expliquant plus ou moins les différents mécanismes de prise de poids ne facilite pas toujours la compréhension du sujet. Et difficile de lutter contre l’obésité quand on ne sait pas précisément l’impact des éléments les plus courants qui composent notre régime alimentaire. Aussi, avons-nous décidé d’aller à l’assaut d’un des plus gros questionnements en la matière. Préparations trop riches en sucres, ou plutôt trop grasses : laquelle de ces mauvaises habitudes alimentaires constitue la principale cause de l’obésité ?
Comment survient l’obésité ?
L’obésité est due à un excès de masse graisseuse dans le corps, et à la transformation du tissu adipeux constitué d’adipocytes qui sont chargés du stockage de la graisse. Cette accumulation excessive de gras se fait progressivement lorsque la somme des apports énergétiques quotidiens devient largement supérieure à la dépense énergétique totale de l’organisme sur les 24 heures. L’obésité se détermine par le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC). On parle d’obésité lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 30 kg/m2 (la normale étant comprise entre 18,5 et 25 kg/m2).
Les causes de l’obésité ne sont pas seulement alimentaires. Il en existe également qui impliquent des facteurs environnementaux ou génétiques. L’obésité est une affection à ne pas banaliser, parce qu’elle dresse le lit de plusieurs autres pathologies chroniques aux répercussions importantes. On peut entre autres citer le diabète, l’hypertension artérielle, certaines maladies respiratoires comme l’apnée du sommeil ou le syndrome obésité-hypo-ventilation, etc.
Le lien entre consommation de graisse et l’obésité
L’idée selon laquelle “consommer trop de gras fait grossir” est la plus répandue. Les lipides contenus dans les aliments gras s’accumulent dans les cellules lorsqu’ils sont apportés en excès par l’alimentation. Il est toutefois important de préciser que toutes les graisses ne font pas grossir. Tout est une question de qualité.
Il y a des mauvaises graisses, qu’il faut donc éviter, et il y en a de bonnes ; il s’agit respectivement d’acides gras saturés et d’acides gras insaturés. Les premiers, qu’on peut retrouver dans les beurres, les fromages, les viandes grasses et autres, sont mauvais pour l’organisme. Et pour cause, ils favorisent la prise de poids et la survenue de maladies cardiovasculaires. Les acides gras insaturés quant à eux, contenus dans le poisson, l’avocat, les noix (pour ne citer que ces aliments), sont plutôt bénéfiques. Ils fournissent au corps, le bon gras dont il a besoin.
Le rôle non moins prépondérant des glucides
Nous savons également que trop de sucre fait grossir. C’est la raison pour laquelle, les régimes amaigrissants consistant à réduire l’apport en glucides sont de plus en plus populaires. À propos de cette notion également, il faut tout de même faire attention. Les glucides ne sont pas tous mauvais pour le maintien d’une bonne morphologie. Une fois de plus, tout est question de qualité.
En effet, il faut distinguer :
- les bons glucides : il s’agit notamment des fruits, des légumes, des fruits à la coque, ainsi que des graines ;
- et les mauvais glucides : ce sont les glucides transformés (farine et sucres raffinés, etc.). Malheureusement, ces derniers ont tellement pris le dessus dans notre alimentation quotidienne.
L‘Organisation Mondiale de la Santé invite à réduire l’apport en sucres à moins de 10% de la ration énergétique totale chez l’adulte et chez l’enfant. Il va sans dire que les bons glucides doivent être priorisés pour l’atteinte de ce pourcentage. Soit, mais concrètement, comment associer toutes ces informations pour perdre du poids efficacement ?
Le régime low carb, une solution efficace ?
Le low carb est un régime pauvre en glucides. Il se base sur la théorie selon laquelle il est plus facile de brûler des graisses en augmentant la consommation du bon gras et en diminuant celle de mauvais glucides. D’après le diététicien nutritionniste Hugo Blanc de Sagesse santé, il existe 3 types de régimes pauvres en glucides / LCHF, catégorisés selon l’apport glucidique autorisé. Il s’agit :
- du régime pauvre en glucides normal,
- du régime pauvre en glucides intensif,
- et du régime extrêmement pauvre en glucides. Bien que ce dernier puisse faire perdre jusqu’à 1,5 kg par semaine, ses effets secondaires sont plus importants (asthénie, troubles psychologiques, ou encore hypothyroïdie).
Le régime le mieux indiqué est celui pauvre en glucides normaux, qui s’appuie sur des sources de glucides non transformés, lesquels glucides sont bons pour la santé. Hugo Blanc a publié un livre sur le sujet si vous souhaitez en savoir plus !