Lors de sa visite en Algérie, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, a fait du dossier des sans-papiers un sujet central. 600 migrants Algériens en situation illégale en suisse, devraient être expulsés.
Karin Keller-Sutter, a déclaré à la Radio Télévision Suisse, après son retour d’Algérie, qu’elle avait eu « des entretiens avec les personnes-clés sur place, avec le président de la République algérienne, qui m’a reçue ». Au centre de ces entretiens entre le président et la conseillère, figurait le dossier des sans papiers.
D’après la conseillère, malgré que les frontières de l’Algérie soient fermées depuis le début de l’année 2020, ce qui empêche toute opération d’expulsion pour le moment, « Nous avons aussi convenu, et c’est important, de trouver des solutions pratiques ». Cette déclaration laisserait dire que les réunions techniques doivent, en effet, se poursuivre entre les deux pays.
600 ressortissants algériens seraient bloqués au niveau du territoire suisse, et ils attendent toujours le feu vert des autorités Algériennes pour être renvoyés. « L’accord de réadmission, en principe, fonctionne », confie la conseillère fédérale, ce qui voudrait dire que les préparatifs sont en cours.
Ce n’est pas une priorité pour l’Algérie
Selon la déclaration de la conseillère fédérale à la RTS, les problèmes de renvoi avec l’Algérie existaient déjà avant la pandémie. Au contraire du Nigeria, où Karin Keller-Sutter s’est rendue plus tôt cette semaine, l’Algérie demeure l’un des pays vers lesquels la Suisse n’arrive pas à renvoyer les sans-papiers. L’Algérie exige en effet des preuves de la nationalité avant d’accepter un renvoi.
La ministre affirme en outre que malgré les restrictions, il y a du positif. « Ils n’ont par exemple accepté que les vols directs déclare-t-elle. C’est une piste que l’on peut discuter – d’accepter aussi les vols en transit, de partir de Paris par exemple, une possibilité tout à fait praticable ».
La raison du blocage, selon la RTS, serait le fait que « les autorités algériennes tentent de négocier en échange le retour des membres d’un parti déclaré hors-la-loi dans le pays », sans pour autant nommer ce parti. D’un autre côté, la conseillère fédérale a conclu en précisant que « Je serais très tentée de tout vous dire, publiquement, mais si j’en parle trop, je mets peut-être le résultat en péril ».