Suite à l’interdiction pour la seconde fois de sa tenue à la Safex : La Convention de «l’Alternative démocratique» aujourd’hui chez le RCD

Suite à l’interdiction pour la seconde fois de sa tenue à la Safex : La Convention de «l’Alternative démocratique» aujourd’hui chez le RCD

Prévue le 31 août dernier, sans qu’elle puisse se tenir comme prévue par ses initiateurs, faute d’autorisation administrative, la convention des Forces de l’alternative démocratique, qui réunit les partis FFS, RCD, PST, PT, MDS, UCP, PLD et la LADDH, se tiendra finalement aujourd’hui au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).

Le plan B de cette Alliance des partis de la mouvance démocratique vient, en effet, suite à la seconde interdiction formulée la veille par les autorités en réponse à la demande d’organiser la convention au niveau de la Safex, aux Pins-Maritimes. «Sans aucun motif, les autorités de la wilaya d’Alger nous ont répondu par l’interdiction», s’est indigné Atmane Mazouz, chargé de la communication du RCD. Même son de cloche chez le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Hakim Belahcel, pour qui s’étonner de la réponse de l’administration revient à méconnaître la nature du système en place. «Nous savions déjà quelle serait la réponse des autorités. C’est la raison qui nous a amenés à prévoir une solution de rechange qui consiste à nous réunir chez l’un des partis, membres de l’Alternative», a-t-il indiqué.

Dans une réaction commune, les Forces de l’Alternative démocratique ont tenu à dénoncer l’interdiction, estimant qu’il s’agit d’un «acte répressif» qui confirme «la nature autoritaire du pouvoir de fait et son obstination à passer en force». «Par cet acte il (le pouvoir) confirme, encore une fois, son refus de toute voix discordante, toute initiative politique, et son rejet des aspirations légitimes de la population, alors que tous les moyens sont mis à la disposition des parties discréditées qui s’inscrivent et s’activent dans la promotion de sa feuille de route», indique-t-on. Les Forces de l’Alternative démocratique dénoncent ainsi et avec «la plus grande vigueur les velléités d’empêchement de la tenue de la convention nationale en violation du droit fondamental de se réunir librement et des conventions internationales ratifiées par l’Etat algérien».

Le projet politique qui sera soumis à débat et enrichissements par les participants a été finalisé, hier, par la commission politique de l’Alternative démocratique. Le document en question définit les mécanismes et les exigences d’une transition démocratique et du processus constituant. La rencontre, à laquelle prendront part des invités qui épousent les idées et principes de l’Alternative, sera marquée par deux communications en lien direct avec les objectifs politiques que se sont assignés les membres de cette Alliance.

La première traitera de «la question de l’Etat social» et sera animée par Noureddine Bouderba, ancien syndicaliste et expert en questions sociales, qui cernera la problématique liée aux droits économiques et sociaux. La seconde communication sera faite par le président de la LADDH et avocat, Noureddine Benissad, qui évoquera le thème de «l’Etat de droit et la séparation des pouvoirs». Pour rappel, les partis de la mouvance démocratique ont adopté, le 26 juin dernier, une plateforme politique pour une
véritable sortie de la crise politique et institutionnelle que traverse le pays.
L’Alternative a plaidé dans son document «la nécessité de préserver le caractère pacifique, unitaire et national du mouvement populaire» dans le but «d’instaurer un processus constituant souverain qui prend en compte les aspirations démocratiques et sociales de l’immense majorité du peuple».
Sur la perspective de l’élection présidentielle, le pôle des démocrates s’est exprimé précédemment, avant que le chef de l’état-major de l’ANP ne suggère la date du 15 septembre pour la convocation du corps électoral.
L’Alternative démocratique avait estimé que l’organisation d’une élection présidentielle «dans le cadre du système actuel ne servira qu’à sa régénération», jugeant qu’aucune négociation ni aucune transition démocratique «ne sont possibles sans la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion»
Il s’agit aussi de «la libération du champ politique et médiatique, l’arrêt immédiat des harcèlements judiciaires et des menaces contre les citoyens, les militants des partis politiques et de leurs organisations, le mouvement associatif, les syndicalistes, les militants des droits de l’Homme et les journalistes, de l’arrêt immédiat du bradage des richesses nationales et la récupération des biens spoliés».

Nazim Brahimi.