Ce qui se passe à la FAF risque d’amener la FIFA à intervenir et sanctionner éventuellement l’Algérie. L’intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports qui a ordonné à la commission des candidatures de retirer un communiqué qu’elle a publiée concernant le report de l’AG élective de la FAF au 28 avril, risque de faire réagir la FIFA, a-t-on appris auprès de plusieurs présidents de clubs.
La commission de candidatures de la FAF a été élue lors de la dernière de l’assemblée générale ordinaire de la FAF, laquelle est souveraine dans ses décisions. En d’autres termes, les membres de l’AG de la FAF ont délégué la commission des candidatures pour agir en leurs noms.
Cette commission a donc toutes les prérogatives de fixer des dates, de les reporter ou de les avancer à condition qu’elle reste conforme dans ses décisions aux statuts et règlements de la FAF. La commission des candidatures que préside le président de la Ligue régionale de Ouargla Ali Baâmer, a décidé de reporter l’AG élective de la FAF et de publier un nouveau calendrier pour permettre à d’autres candidats à la présidence de la FAF de déposer leurs dossiers. Ce report est justifié par la présence d’un seul candidat en lice pour la présidence de la FAF, en l’occurrence Kheiredine Zetchi.
Ce report est également décidé par la commission de Baâmeur en application des règlements de la FAF lesquels sont conformes à ceux de la FIFA. En termes plus clairs, il s’agit d’un report légal et réglementaire. Mais le MJS qui représente les Pouvoirs publics a réagi et demandé à la FAF d’annuler le communiqué du report pour revenir aux dates initiales de l’AG élective de la FAF, c’est-à-dire maintenir la date du 20 mars 2017.
La date de l’AGE de la FAF était prévue le 20 mars avant d’être reportée au 28 avril pour la maintenir de nouveau au 20 mars.
Il faut relever que plusieurs assemblées générales électives des différentes disciplines ont été reportées récemment sans que le MJS n’intervienne. Mais le report de l’AGE de la FAF a fait réagir le MJS. Cela été qualifié «d’injonction» par plusieurs présidents de clubs qui ont menacé de recourir à la FIFA.
Pour rappel, à chaque fois que le MJS se mêle des affaires de football, il expose l’Algérie aux menaces de la FIFA. Ce fut le cas de Moudi Aissaoui puis de Abdelaziz Derouaz qui avaient eu la maladresse de s’immiscer dans les affaires de la FAF, amenant la FIFA à intervenir pour réhabiliter les responsables sanctionnés par le MJS.
Aujourd’hui encore, des présidents de club s’apprêteraient à saisir la FIFA, ce qui mettrait le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali dans une mauvaise posture.