La compagnie pétrolière britannique Sunny Hill Energy a annoncé ce jeudi son intention d’ester en justice la compagnie nationale Sonatrach, dans le cadre d’une affaire d’annulation d’un contrat sans indemniser le partenaire étranger.
Dans un communiqué publié ce jeudi sur son site web, Sunny Hill Energy a d’emblée indiqué que « Sonatrach a mis fin aux intérêts contractuels détenus par la société britannique Sunny Hill Energy via sa filiale à Petroceltic dans le champ gazier d’Ain Tsila, dans le sud-est de l’Algérie ».
Ainsi, la campagne britannique a précisé qu’elle « a investi des centaines de millions de dollars dans le projet ». En revanche, « Sonatrach n’a offert aucune indemnité au titre de leur saisie des intérêts », lit-on encore dans le document.
Par conséquent, « Sunny Hill Energy conteste la validité de la résiliation du contrat et, après avoir consulté un avocat et a l’intention de prendre tous les recours juridiques en vue de l’indemniser pour la perte de ses intérêts évalués bien au-delà d’un milliard de dollars », selon la même source.
Pour sa part, le président de la compagnie britannique Angelo Moskov s’en est violemment pris à la compagnie nationale tout en critiquant l’Algérie. Il a en effet déclaré que « Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle ».
« Cette action injustifiée sera très préjudiciable pour l’Algérie »
Dans ce sens, il ne s’est pas empêché de faire la comparaison avec « le Venezuela » tout en rappelant qu’un tel agissement ne devra pas venir de la part de l’Algérie. « L’expropriation de nos intérêts sans compensation est le type d’action attendue au Venezuela d’Hugo Chavez et non d’un pays comme l’Algérie qui proclame le respect de l’état de droit », a-t-il indiqué.
Il estime également que « cette action injustifiée sera très préjudiciable aux tentatives de l’Algérie d’attirer les investissements étrangers dans le pays » tout en précisant que sa compagnie s’est appuyée sur un « avis juridique solide selon lequel cette action de Sonatrach est sans fondement juridique ».
Et comme réaction, il annonce que Sunny Hill Energy prendra « toutes les mesures nécessaires pour protéger nos intérêts ». « Cela comprendra une demande d’indemnisation à la Sonatrach et/ou à l’État algérien bien au-delà de 1 milliard de dollars », a-t-il encore insisté.