Surexploitation de la nappe phréatique: 35 forages illicites détruits à El Hassi, Sidi El Bachir et Ain El Beida

Surexploitation de la nappe phréatique: 35 forages illicites détruits à El Hassi, Sidi El Bachir et Ain El Beida

La mise en application des dernières directives adressées aux communes et aux daïras pour lutter contre la surexploitation de la nappe phréatique a permis d’éradiquer 35 forages illicites à travers plusieurs sites répartis entre les communes de la wilaya. Selon des sources proches de la wilaya d’Oran, une opération de lutte contre les forages illicites a été lancée depuis le début de la saison estivale, dans plusieurs communes et localités. Selon nos interlocuteurs, l’opération a permis de détruire des puits forés, illicitement, dans les localités d’El Hassi, Sidi El Bachir, Coca et Ain El Beida. L’opération qui se poursuit toujours, cible essentiellement les forages sur des terres agricoles et les puits, sans autorisation, alimentant les colporteurs d’eau.

Pour lutter, efficacement, contre cette pratique qui menace, sérieusement, la nappe phréatique, nos sources indiquent que les services des ressources en eau de la wilaya d’Oran avaient instruit, toutes les communes pour lutter contre ce phénomène. Nos interlocuteurs indiquent que tout forage doit être soumis à une autorisation délivrée par l’Agence du bassin hydrographique ou la direction de l’Hydraulique, disposition jusque-là ignorée par certains agriculteurs, assurant au passage, que face à la menace qui touche la nappe phréatique, le nombre d’autorisations délivrées a été revu à la baisse. Le constat établi à l’issue des opérations de contrôle effectuées dans plusieurs communes de la wilaya fait état de la dégradation de la nappe phréatique. Ces opérations ont aussi révélé, que ces dernières années, quelque 400 puits ont été creusés illicitement, dans la wilaya.

Aussi, des centaines de forages illicites sont recensés à travers le territoire de la wilaya, notamment dans les communes périphériques (Es-Sénia, Douar Belgaïd, Sidi El Bachir, Haï Bouâmama, Aïn El Beïda…), qui sont en train de causer des dommages irréversibles aux ressources naturelles. Nos sources affirment que la quasi-totalité des eaux souterraines, soit quelque 75%, puisées de la nappe phréatique dans les forages illicites ne sont ni facturées ni déclarées aux services concernés. Les propriétaires des forages « déclarés », en particulier les unités industrielles et les établissements à caractère commercial (hammam, stations de lavage…), ne respectent, aucunement, les clauses du cahier de charges en matière d’exploitation rationnelle des eaux souterraines.

La réglementation du 26 avril 2006 insiste sur l’équipement des puits de compteurs pour mesurer les quantités d’eau pompées de la nappe phréatique. Il y a lieu de signaler que les forages illicites de puits ont progressé, ces dernières années notamment avec l’arrivée des Syriens spécialisés dans le forage profond avec l’utilisation de sondes artésiennes. Le matériel et les techniques utilisés par ces Syriens sont considérés comme une véritable atteinte à l’environnement.

Ces dix dernières années, les autorités de la wilaya d’Oran ont pris des mesures fermes pour procéder à la destruction de tout forage illicite.

Un arrêté du wali a été promulgué, en 2006, pour procéder au recensement et à la destruction de tous les forages illicites existants à Oran. L’arrêté stipule, entre autres, une saisie d’une durée de 6 mois du matériel utilisé, dans le forage illicite et des sanctions contre les contrevenants, conformément aux dispositions pénales prévues dans ce genre de délit.