Les internautes donnent leur avis alors qu’un nouveau scandale lié à un système d’écoutes vient d’éclater aux Etats-Unis…
«Big brother is watching you». Deux mois après les premières révélations d’Edward Snowden, la NSA pourrait observer 75% du trafic sur Internet aux Etats-Unis. Une information confirmée par d’anciens fonctionnaires.
Interrogée par Reuters, la principale agence de renseignement américaine s’est défendue en indiquant que sa mission de renseignement se «concentre contre les ennemis étrangers qui veulent porter atteinte au pays ».
Des pratiques qui font réagir les internautes de 20Minutes.
«La parano, ça va cinq minutes…»
«Il faut prendre toutes les mesures nécessaires pour détecter les voyous et les terroristes». Florence qui n’a «rien à cacher» ne craint pas vraiment la surveillance. «Si les gens ne veulent pas être vus sur Internet, qu’ils ne s’en servent pas et qu’ils reviennent aux pigeons voyageurs!»
L’internaute s’essaye à une comparaison. «C’est quand même dramatique d’entendre les gens raconter leur vie privée à haute voix sur leur portable dans les lieux publics ou écrire des SMS dans les transports, visibles par tous! Si on veut voir sa vie privée respectée, respectons-nous nous-même!»
«Je m’en fiche totalement.» Comme Florence, Necka ne voit pas ce qu’on pourrait vraiment lui reprocher. Lui, qui se décrit comme un citoyen «lambda» avec ses passions et ses vices, comme tout le monde, ne voit pas ce que la NSA ou les services secrets français pourraient gagner à connaître ses «gouts sexuels» ou la «marque de cigarette» qu’il fume.
Pour l’internaute, bien utilisée, cette surveillance ne peut qu’être bénéfique à tout un chacun.
«Si un jour je me fais agresser ou voler et que des outils de surveillance permettent de faire justice, alors tant mieux. La parano, ça va cinq minutes…»
«Rien ne peut justifier ces atteintes à nos libertés»
Gilbert juge que l’emploi d’outils pour «espionner» la vie privée et les opinions des gens sont des «actes illégaux et passibles de poursuites et de condamnations»
Pour cet internaute, la surveillance du web pour lutter contre le terrorisme ne saurait être pertinente. «Les groupuscules sont déjà infiltrés par les services de renseignements et la police.»
Clinamenos et Catherine jugent que la lutte contre le terrorisme ne peut justifier l’«immixtion dans la vie privée des gens. «Aucune promesse de sécurité ne peut justifier ces atteintes aux libertés. Cette surveillance permanente est intolérable.»
Une position dans laquelle abonde Vikinguard, qui ne peut comprendre qu’un citoyen puisse être «scruté», «décortiqué», «étiqueté», «classé» et «fiché» grâce à Internet.
L’internaute tient d’ailleurs à reprendre Benjamin Franklin pour étayer sa position: «Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.»