La suspension du policier Florian M., ayant tiré et provoqué la mort de Nahel lors d’un contrôle routier, suscite de vives critiques. En effet, cette mesure lui permet de continuer à percevoir son salaire, ce qui est perçu par certains comme une « mesure de soutien financier ».
Sans cette suspension administrative, Florian M. serait en « absence de service fait » et ne pourrait pas être rémunéré. C’est pourquoi, seulement trois jours après les événements tragiques, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin a émis un arrêté suspendant le policier de ses fonctions à plein traitement.
La suspension est une mesure conservatoire qui vise à écarter un agent perturbateur du bon fonctionnement des forces de l’ordre. Dans le cas de Florian M., étant en détention provisoire, il ne peut pas travailler et donc ne peut pas causer de perturbations dans le travail de la police.
Cette suspension administrative suscite de nombreuses critiques et interrogations. Certains remettent en question la légitimité de cette mesure, la considérant comme une « prime à la violence ». D’autres s’interrogent sur la transparence du ministère de l’Intérieur dans ces décisions.
Une pratique déjà utilisée par le ministère de l’Intérieur français
Cette suspension permet donc à Florian M. de continuer à percevoir un salaire, malgré sa mise en examen pour homicide volontaire. Cette pratique n’est d’ailleurs pas une première pour le ministère de l’Intérieur.
En effet, un autre policier, mis en examen pour avoir éborgné un jeune homme avec un tir de LBD en février 2020, avait également bénéficié d’une suspension lui permettant de continuer à percevoir un salaire.
La famille de Nahel porte plainte contre Jean Messiha pour la cagnotte destiné au policier qui abattu l’adolescent
La famille de Nahel dépose Plainte contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée, après la cagnotte que ce dernier avait lancée en soutien au policier qui a tué Nahel, et qui a dépassé 1.6 millions d’euros.
L’avocat de la mère de Nahel a annoncé avoir déposé plainte ce mardi contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel d’escroquerie en bande organisée, dans le cadre de la cagnotte lancée en soutien à la famille du policier.
Selon les informations du média français RMC, la famille de Nahel a déposé une plainte, que le service police-justice de RMC a pu consulter, auprès de la procureure de la République de Paris, contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel de cette infraction, contre toute personne qui sera identifiée par l’enquête comme ayant participé à ces infractions.
Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la mère du jeune garçon, rappelle que Jean Messiha a lancé une cagnotte de soutien au policier ayant tué Nahel, « une cagnotte qui bénéficie soit-disant à la famille du policier ».
L’avocat estime que pour inciter les contributeurs à donner des fonds, Jean Messiha a utilisé des « manœuvres frauduleuses », notamment « l’utilisation illégale des antécédents judiciaires de Nahel pour le criminaliser et créer un mouvement de soutien au policier ayant tiré ».