Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a annoncé lundi l’installation d’une cellule de crise chargée d’examiner l’ensemble des tenants et aboutissants suite à la suspension avec « effet immédiat » infligée à la Fédération algérienne de karaté-do (FAK) par la Fédération mondiale de karaté (WKF).
« Le MJS annonce l’installation d’une cellule de crise chargée d’examiner l’ensemble des tenants et aboutissants de cette affaire et de communiquer à l’instance internationale tous les éléments utiles et nécessaires liés à cette affaire (…) Nous restons convaincus que la WKF traitera ce dossier avec impartialité qui lui est coutumière, et nous comptons en particulier sur le sens de responsabilité, de clairvoyance et la justesse qui ont caractérisé le président de la WKF et les membres de son instance qui saurons réhabiliter l’Algérie qui a tout le temps était avant-gardiste en terme de respect des règlements internationaux « , a réagi le MJS dans un communiqué transmis à l’APS.
Dans une correspondance signée par le président de la WKF, l’Espagnol Antonio Espinos, l’instance mondiale du karaté a annoncé lundi sa décision de suspendre avec « effet immédiat » la fédération algérienne de la discipline, actuellement gérée par Aboubaker Mekhfi à la tête d’un directoire.
« A la suite de notre courrier du 8 juin, envoyé par email et par fax, auquel nous n’avons pas reçu de réponse, on vous informe que le Comité exécutif de la WKF a décidé de suspendre la fédération algérienne avec effet immédiat, par les motifs exposés dans notre courrier du 8 juin et une fois le délai de 45 jours a expiré sans aucune résolution », a affirmé la WKF.
Le 8 juin dernier, la WKF a demandé au MJS de « faciliter » l’organisation d’une assemblée élective et de trouver dans « un délai de 45 jours » une solution aux « dysfonctionnements » que vit la FAK depuis plusieurs mois.
« Le MJS a appris avec regret la suspension de la fédération algérienne de karaté-do. A cette effet, le MJS tient à rappeler que le directoire a été mis en place comme mesure temporaire en vue de mettre fin à une longue période caractérisée par une instabilité chronique et des turbulences ayant affecté sérieusement le fonctionnement de la fédération », a ajouté le département ministériel.
Aboubaker Mekhfi a été désigné fin mai par le MJS à la tête d’un directoire pour gérer les affaires de la FAK en attendant l’organisation d’une assemblée générale élective (AGE), une décision considérée « en contradiction » avec les textes et règlements de la Fédération mondiale de karaté et de la charte olympique.
« Il est clair aujourd’hui que les principaux instigateurs de cette cabale sont clairement identifiés et réfractaires à tout retour de la sérénité au sein de la grande famille du karaté-do algérien », a souligné le MJS.
Mekhfi a été suspendu en juillet dernier pour deux ans de toutes les activités et représentations au sein de l’Union des Fédérations africaines de karaté (UFAK) pour « diffamation et déclarations calomnieuses », tenues à l’issue des championnats d’Afrique-2017 de karaté, organisés du 29 mai au 4 juin à Yaoundé (Cameroun).