Suzanne : Kerbadj confond Diga et dégâts

Suzanne : Kerbadj confond Diga et dégâts

«Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent.» Ce proverbe de La Rochefoucauld s’adapterait bien à certains (ir) responsables parmi les gestionnaires du football national qui se soucient plus de leur ascension au détriment de la noblesse des postes qu’on leur a confiés… Les supporteurs de l’USMH et l’USMA ont été sanctionnés pour la perte de deux caméras.

La sanction est logique et les images du délinquant qui les a balancées du haut des tribunes continueront à nous hanter longtemps. J’aurais été aussi sensibilisée par les propos de Kerbadj, s’il n’y avait pas eu un antécédent plus grave qui est passé inaperçu. Il y a forcément un déséquilibre flagrant au niveau de l’appréciation des troubles dans la tête des gérants de la LNF et de la commission de discipline, dépendantes toutes les deux de la FAF. Je me demande bien comment il se fait que pour des dégâts matériels, on a fait autant de bruit, alors que le monde du football avait, dans sa globalité, fait montre d’une honteuse hypocrisie, quand le 26 novembre dernier, le jeune Mohamed Bélaïd, alias «Diga», avait été assassiné, à l’arme blanche, lors du match USMA-MCA. Kerbadj et Haddadj n’avaient pas jugé utile de sévir, après cet abominable crime dont a été victime un adolescent de 17 ans. Pas de huis clos et le derby CRB-MCA a été une énorme fête au grand bonheur de l’ex-président du Chabab. A mon avis, Kerbadj confond l’orthographe entre «Diga» et «Dégâts» dès lors qu’il situe ses intérêts personnels chez ceux qui ont enterré les deux caméras. La famille de Diga peut toujours pleurer son enfant. Ça ne passera jamais à la télé !