Symposium sur les boulangeries industrielles, aujourd’hui, à Alger : Des maîtres du pain en quête de marché

Symposium sur les boulangeries industrielles, aujourd’hui, à Alger : Des maîtres du pain en quête de marché

Le métier de boulanger demeure encore une activité largement artisanale en Algérie. Certains opérateurs se positionnent pour industrialiser cette activité, mais leurs projets n’arrivent pas encore à maturation. Une boulangerie industrielle, qui devait être réalisée à Corso, wilaya de Boumerdès, par le groupe Amor Benamor, attend toujours d’être mise en service.

La production nationale en pain avoisine actuellement 50 millions de pains par jour et requiert des équipements de plus en plus modernes et performants. D’où l’idée du symposium qui se tient, aujourd’hui, à Alger, à l’initiative de Farid Tahir et ses associés. « Nous voulons développer ce secteur en introduisant des chaînes industrielles de production pain et viennoiserie », souligne ce consultant dans le domaine du matériel de boulangerie. « Notre objectif est d’inciter les investisseurs à acquérir des chaînes de production de pain de qualité », afin de réduire le coût de production mais, également, éviter le gaspillage du pain, affirme-t-il.

« Lorsque le pain est de meilleure qualité, il est consommé et n’est pas jeté dans les poubelles », déclare-t-il.

Pour le symposium qui se tient à l’hôtel Mercure, de grandes enseignes européennes de la boulangerie et de la confiserie seront au rendez-vous. Interrogé sur les besoins du marché algérien en équipement, Farid Tahir se base sur une étude qu’il dit avoir réalisé. « En Algérie, nous avons besoin de 2 000 lignes de production à gros débit. Le prix d’une chaîne de boulangerie, qui produit environ 200 000 baguettes par jour, coûte au minimum 1 million d’euros. L’avantage avec ce type d’investissement est la réduction du coût de production et une meilleure marge bénéficiaire, tout en assurant la qualité du produit », insiste-t-il.

Tout en faisant savoir que ces usines ne peuvent remplacer l’activité des petites boulangeries de quartier. « La boulangerie industrielle fabrique du pain en semi-fini, qui sera congelé et vendu au boulanger », ajoute-t-il. Celui-ci finit le processus de fabrication et vend enfin le pain cuit au public, après une durée de cuisson ne dépassant pas 6 à 7 minutes », précise-t-il. Indiquant que « le boulanger n’aura plus à gérer des stocks de levure, de farine, de sel et autres ingrédients ». « Le boulanger gagnera en compétitivité, avec moins de charges, en consommant moins d’énergie, moins d’eau ».

Questionné sur les mesures visant à réduire les importations qui risquent d’impacter l’introduction de ce type de matériel sur le marché algérien, Farid Tahir considère que la question est secondaire. « Pour le moment, cette question ne se pose pas, nous restons à l’écoute de l’évolution de la situation pour prendre les mesures adéquates pour pérenniser notre activité », répond-il.