Les autorités russes ont conclu un accord avec des rebelles syriens lors de discussions de paix au Caire sur la sécurisation de l’enclave de la Ghouta orientale en Syrie, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.
« Des accords ont été signés sur l’application d’une zone de +désescalade+ dans l’enclave de la Ghouta orientale » près de Damas en Syrie, a déclaré le ministère dans un communiqué. Ces accords sont le résultat de discussions tenues au Caire entre des responsables russes et des opposants modérés, a précisé le ministère.
Les « frontières » de la zone prévue pour être sécurisée « ont été définies, comme les lieux d’un déploiement » des forces chargées de faire respecter un cessez-le-feu, a précisé le ministère. Des accords ont aussi été trouvés pour « des routes d’acheminement d’une aide humanitaire à la population et pour une liberté de mouvement des résidents ». Un premier convoi d’aide humanitaire et l’évacuation des blessés les plus grièvement atteints sont prévus « dans les prochains jours », a ajouté le ministère.
Début juillet, des discussions multilatérales tenues à Astana au Kazakstan n’avaient pas permis d’aboutir sur la sécurisation de plusieurs zones permettant un cessez-le-feu durable en Syrie. Un possible déploiement de forces de maintien de la paix avait été évoqué pour quatre zones de la région d’Idleb, de la province de Homs, dans l’enclave de la Ghouta orientale et dans le sud du pays.
Les documents étudiés portaient entre autres sur une mise en place de « centres de coordination et de surveillance » du cessez-le-feu, un « mandat » des forces étrangères qui garantiraient la sécurité des « zones de désescalade » et un droit de ces militaires à recourir à la force.
Une nouvelle rencontre à Astana, avec des rebelles, des représentants turcs et iraniens, est prévue « la dernière semaine d’août », selon Moscou.
Plus de 330.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011.