Syrie: Des hackers pro-Assad attaquent le «New York Times» et Twitter

Syrie: Des hackers pro-Assad attaquent le «New York Times» et Twitter

INTERNET – L’Armée syrienne électronique, qui a déjà attaqué les systèmes informatiques de plusieurs médias, aurait visé le réseau social et le journal américains…

Pendant environ trois heures, mardi soir, le site du New York Times est resté inaccessible. Il a, a priori, été victime d’une attaque menée par des hackers syriens contre l’entreprise gérant la réservation de son nom de domaine, Melbourne IT. A 2h45, l’accès semblait avoir été rétabli. Une page de secours avait été mise en place à news.nytco.com.

Les experts informatiques du quotidien soupçonnent des hackers soutenant le régime de Bachar al-Assad. «C’est le résultat d’une attaque externe menée parl’Armée syrienne électronique, ou quelqu’un se donnant beaucoup de mal pour se faire passer pour elle», a écrit Marc Frons dans un communiqué officiel. L’ingénieur en chef du Times conseille aux employés de ne pas envoyer d’emails sensibles depuis leur boîte professionnelle, en attendant que le problème soit réglé.

De son côté, l’un des nombreux comptes Twitter affiliés au groupe a revendiquél’attaque contre le NYT et contre le Huffington Post britannique.

Twitter brièvement touché

Au même moment, l’un des noms de domaine de Twitter a été détourné pour faire croire que l’Armée syrienne électronique (ASE) en était devenue propriétaire. Twitter utilise également les services de Melbourne IT.

Certains utilisateurs ont au du mal à se connecter au site ou à afficher des images. Twitter a apporté la précision suivante: «A 22h49 (heure de Paris, ndr) notre fournisseur DNS (système de nom de domaine) a connu un problème. Les informations administratives de plusieurs organisations ont été touchées, dont celles de nos serveurs d’images twimg.com.» A 0h30, tout était rentré dans l’ordre. «Aucune information d’utilisateur n’a été affectée par l’accident», jure le réseau social.

Vague d’attaques contre les médias occidentaux

Jusqu’ici, le NYT avait échappé à l’Armée syrienne électronique (ASE). Selon des chercheurs de HP, le groupe s’est formé lors du printemps arabe de 2011. Il semble être constitué de hackers pro-Assad pour la plupart basés en Syrie. Ils disent vouloir combattre «les mensonges propagés par les journaux occidentaux». Dans une interview au Global Post, un représentant autoproclamé du groupe affirme ne pas être «pro-Assad» mais «pro-Syrie» et vouloir «empêcher l’islamisation du pays».

Le groupe a revendiqué plus d’une centaine d’attaques contre des groupes de médias. Les sites ou les comptes Twitter de la BBC, d’AP, de l’AFP et duWashington Post ont notamment été touchés. L’Armée syrienne électronique utilise un mélange d’attaques en déni de service et de phishing. Il suffit souvent qu’un employé clique sur un lien malveillant dans un email pour que les hackers puissent dérober des mots de passe via un logiciel espion.