L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté qu’une attaque au gaz avait vraisemblablement eu lieu lundi dans un secteur tenu par les djihadistes de l’Etat islamique près de la ville de Palmyre, sur fond d’intenses bombardements aériens de cette zone qui ont fait au moins 34 morts.
Citant des sources proches du site de l’attaque, dans la province orientale de Hama, au nord-ouest de Palmyre, l’OSDH a parlé de cas de suffocation et de dizaines de blessés lors d’intenses tirs de roquettes visant ce secteur.
Ces sources ont indiqué avoir vu des corps sans blessures apparentes, ajoute l’OSDH.
Cette attaque au gaz, menée par voie aérienne, a eu lieu près de la localité d’Oukaïrabat, qui se trouve sur un grand axe menant vers le sud et la ville de Palmyre, écrit l’Observatoire, sans dire qui a pu lancer l’attaque.
Amaq, l’organe de propagande du groupe Etat islamique, a déclaré dans un communiqué que 20 personnes étaient mortes et que 200 autres avaient été victimes de problèmes respiratoires « du fait d’une attaque aérienne russe au gaz sarin ».
Les combattants de l’EI ont reconquis dimanche Palmyre, connu pour son site antique, malgré les dizaines de raids aériens menés par les Russes pour les repousser. L’EI avait été chassé de la ville en mars dernier.
L’armée syrienne comme l’armée russe démentent utiliser des armes chimiques. Cette année, une enquête menée par les Nations unies a abouti à la conclusion que l’armée syrienne avait utilisé du gaz chloré lors d’attaques contre les insurgés, et que l’EI avait eu lui aussi recours à des armes chimiques au cours de certaines attaques. Damas a rejeté les conclusions de l’enquête.