La loi de finances 2022 adoptés le 17 novembre par les députés de l’APN a suscité beaucoup de critiques et controverses dans la sphère socio-économique. Outre la levée des subventions de l’État, d’autres professions ont également été touchées par de nouvelles mesures contraignantes.
C’est le cas notamment de la médecine libérale dont le syndicat a interpellé, à travers une lettre ouverte, le président de la République, pour demander la révision des nouvelles mesures introduites par la nouvelle Loi de finance 2022.
Il s’agit du système d’impôt qui est passé de 12% à 35%, ce qui risque d’accélérer la chute de la profession, frappé de plein fouet par la pandémie de la covid-19. Selon un article publié ce samedi 4 décembre par le Soir d’Algérie, le Syndicat national des médecins libéraux (SNML) revendique une révision de cette nouvelle mesure.
Cette dernière intervient selon le SNML dans un contexte délicat, marqué par les répercussions désastreuses de la crise sanitaire dont la première victime n’est que le médecin. Durant cette crise, un grand nombre de médecins libéraux ont été contraint de fermer leurs cabinets et arrêter leurs activités professionnelles.
Des contraintes qui s’expliquent notamment par « l’impact de la pandémie sur la santé, les revenus, les dépenses (prix des moyens de protection) et l’engagement non officialisé des médecins libéraux dans la lutte contre la Covid-19 », rapporte le quotidien francophone.
Personne ne peut nier effectivement que le corps médical a payé un lourd tribut notamment durant la troisième vague qui a fait des ravages en Algérie. Pas moins de 302 Médecins, du secteur public et privé, ont perdu la vie.
Le syndicat déterminé à faire entendre sa voix
Pour le Syndicat national des médecins libéraux qui menace de recourir à la manifestation, la hausse des impôts conjuguée à la chute du pouvoir d’achat, porte un coup dur à la profession.
« Pour 2022, le syndicat espérait, du fait de la crise que traverse le médecin libéral, une aide de l’état sous forme d’allégement des charges fiscales et sociales. La loi de finances 2022, nonobstant ses difficultés durant deux années, a majoré ses impôts de 12 à 35%. En conséquence, le Syndicat national des médecins libéraux exprime la nécessité de reconsidérer certaines dispositions de la loi de finances de 2022, qui risquent de paupériser la corporation médicale libérale en la fragilisant économiquement à une phase où la sérénité et la mutualisation de toute compétence sont souhaitées pour faire face à la situation sanitaire », indique le communiqué du syndicat.