NADIA BELLIL
Tadjamou Amel Jazaïr El Khadra (TAJ) organise la succession de Amar Ghoul, son président, actuellement en détention à la prison d’El Harrach. Hier, le bureau national du parti s’est réuni pour constater la vacance du poste de président du parti. Mais pas seulement, puisque les membres de cette instance ont fixé une date pour la tenue d’un conseil national extraordinaire pour le 2 août prochain aux fins d’élire un président intérimaire à TAJ, qui aura pour fonction de gérer les affaires courantes du parti et préparer un congrès.
C’est du moins ce qu’a déclaré à Reporters le responsable de la communication de TAJ, Kamel Mida : « Nous nous sommes réunis et nous avons décidé de tenir cette session du conseil national pour élire un président par Intérim. »
« A partir de la date de la déclaration de la vacance du poste, nous avons un délai de 15 jours pour organiser notre conseil national conformément aux statuts et c’est ce que nous avons fait », précise-t-il encore à Reporters. Questionné à propos des éventuels candidats à la succession de Ghoul, le responsable de la communication a expliqué que les candidatures sont désormais ouvertes mais que « pour le moment, il n’y a pas encore de postulants ». Il faut dire que TAJ, à l’instar du Rassemblement national démocratique (RND), souhaite reprendre une vie partisane normale après l’incarcération de son patron.
En effet, le parti de Ghoul ambitionne de jouer un rôle sur la scène politique nationale, marquée actuellement par une crise sans précédent et un mouvement populaire omniprésent. « Nous sommes un parti qui peut prendre part à la recherche de solution à la crise actuelle », nous explique un membre du bureau national. Le parti, faut-il le rappeler, a subi une crise des plus intenses suite à la convocation de Ghoul par le juge d’instruction dans des affaires de corruption inhérentes à l’autoroute Est-Ouest.
Cette situation a eu pour conséquence des démissions au sein du parti, à commencer par l’ex-responsable de la communication de TAJ, Nabil Yahiaoui, un des bras droits d’Amar Ghoul. Mais les cadres restants étaient décidés à mettre de l’ordre dans la maison TAJ malgré l’incarcération de son patron. Hier, le bureau national a appelé l’ensemble « des militants et militantes du parti à soutenir les instances de TAJ et une implication effective dans ses activités ainsi que la préparation de son conseil national ». Sur le plan politique, TAJ, dans un communiqué rendu public hier, vante les mérites du dialogue et considère que c’est la seule issue à la crise.
De même qu’il salue le rôle joué par l’institution militaire dans la recherche de la solution idoine à la crise dans les plus brefs délais.